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«Réellement la meilleure des options sur la table», dit la ministre Anglade

Les réactions ne manquent pas à la suite de la transaction par laquelle Bombardier cède le contrôle de son programme d’avions C Series au géant européen Airbus.

Devant les critiques de l’opposition, la ministre Dominique Anglade plaide le réalisme pour expliquer la vente à une entreprise étrangère.

«Je vous confirme que ce qu’on a sur la table, c’est réellement la meilleure des options, affirme la ministre de l’Économie, qui rappelle que le gouvernement Couillard travaille depuis plus d’un an sur différents scénarios afin d’identifier les possibilités pour conserver les emplois et assurer la survie à long terme de la C Series.

En entrevue à 100% Nouvelles, à LCN, Mme Anglade souligne qu’il est important pour le fleuron québécois de l’aéronautique non seulement de protéger les emplois actuels, mais aussi d’en créer de nouveaux dans la province.

«Ça fait plus d’un an qu’il n’y a pas eu de ventes significatives du C Series. C’est ça la réalité à laquelle on fait face. Il est fondamental d’en augmenter le nombre de ventes», poursuit-elle.

Un marché pour la C Series?

Est-ce à dire que le gouvernement du Québec a investi plus de 1 milliard de dollars de fonds publics en octobre 2015 en tentant de convaincre la population qu’il y avait un avenir pour la C Series, mais que ce n’était peut-être pas le cas? N'était-ce que de l'esbroufe?

Pas du tout, répond Dominique Anglade. «Il y a un absolument un marché pour la C Series, plus de 6000 avions pour les 20 prochaines années, assure-t-elle. Mais on avait besoin de liquidités pour compléter le programme avec un avion qui était extrêmement performant. Tout le monde le reconnaît aujourd’hui. Il y a un potentiel de croissance spectaculaire, encore faut-il vendre [les avions].»

Selon la ministre, les récents démêlés avec l’administration Trump et les fameux droits compensateurs forçaient la note en quelque sorte : «Il fallait créer un nouveau momentum pour la C Series.»

Par ailleurs, le partenariat avec Airbus représente une valeur certaine pour le programme d’avions de Bombardier, estime Mme Anglade rappelant que l’avionneur européen est «le numéro 1 dans sa catégorie en termes de ventes». «D’ailleurs Boeing n’est pas content de ce qui se passe aujourd’hui.»

La ministre de l’Économie se dit persuadée que le gouvernement du Québec recouvrera son investissement de 1,3 milliard lorsque sa participation sera rachetée par Airbus. «Et au bout du compte, on aura gardé la C Series, on va être partout à travers la planète en train de vendre ces avions qui ont été conçus et assemblés ici.»

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