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Un million $ pour aider les victimes d’agressions sexuelles

Le gouvernement passe à l’action devant l’explosion des dénonciations comme celles visant Gilbert Rozon: en plus d’allonger 1 M$ pour l’aide aux victimes, Québec pourrait rendre les cours d’éducation sexuelle obligatoires et cesser de subventionner Juste pour rire.

«C’est des choses qu’on devra analyser très très sérieusement», a déclaré la ministre du Tourisme, Julie Boulet, lorsque questionnée à propos des subventions gouvernementales accordées à l’entreprise fondée par Gilbert Rozon.

«Ce n’est pas certain, a laissé planer la ministre à la sortie du caucus libéral. Dépendamment de la suite des choses et de l’organisation qui restera en place, on verra comment le gouvernement s’inscrit.»

 

 

«Évidemment, Juste pour rire et toutes ses productions, ce sont des moteurs touristiques importants », a rappelé Mme Boulet. [...] Il faudra voir quels seront les impacts sur l’image de cette entreprise-là à l’international.»

Tout en qualifiant les gestes allégués «d’inacceptables», «il faut faire la distinction entre l’individu et l’entreprise», a répété la ministre du Tourisme.

Cours d’éducation sexuelle

Pressé par les partis d’opposition de ramener sans délai les cours d’éducation sexuelle à l’école, le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a expliqué qu’il lui est, pour l’instant, impossible de procéder aussi rapidement.

 

Malgré différents projets pilotes auxquels une trentaine d’écoles ont participé depuis 2015, seulement 200 écoles ont intégré cette année le contenu du cours à leur programmation.

«Dès l'an prochain, je souhaiterais que ce soit obligatoire. Je vais travailler en ce sens», a-t-il déclaré en chambre.

Dans l’attente, il invite les directions d’écoles à enseigner la matière à leurs élèves dès maintenant plutôt qu’attendre à la prochaine rentrée scolaire, en 2018.

«Dès cette année, l'ensemble des écoles du Québec pouvait adhérer et inclure, dans leur programme, ces cours», a-t-il rappelé.

Un million pour les organismes

Devant une hausse « appréhendée » du nombre de signalements, le gouvernement a par ailleurs débloqué une somme supplémentaire d’un million de dollars pour soutenir les organismes d’aide aux victimes.

«C’est une sorte d’ouragan social auquel on fait face», a résumé en point de presse la ministre responsable de la Condition féminine, Hélène David.

«Aujourd'hui, nous ne pourrons pas vous dire dans quel organisme [ira l’argent], a expliqué la ministre déléguée aux Services sociaux, Lucie Charlebois. Nous allons évaluer d'abord où seront faites les demandes parce que ça peut être des femmes, des hommes, des gens de la communauté LGBT. Il peut avoir des gens de tous horizons.»

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