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Québec est entré dans une ère de surplus budgétaires

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SIMON CLARK /JOURNAL DE QUEBEC /AGENCE QMI

La gestion serrée du gouvernement du Québec lui permet d’anticiper des surplus budgétaires pour les prochaines années.

C’est la principale conclusion de l’analyse annuelle des finances publiques du Québec réalisée par l’Institut du Québec (IdQ).

«Dans un avenir prévisible, le gouvernement continuera à dégager des surplus substantiels, et ce, même après le versement au Fonds des générations», écrit l’organisme qui est né d’un partenariat entre le Conference Board du Canada et HEC Montréal.

La province profite d’une combinaison de dépenses publiques plus basses que prévu et d’une croissance économique plus robuste.

Le ministre des Finances, Carlos Leitao, n’a pas nié en entrevue à TVA Nouvelles le mois dernier que la province se dirige vers un surplus d’au moins 2 milliards pour l’année budgétaire 2017-2018.

«Le gouvernement du Québec est bien loin des années de déficit qui ont suivi la crise financière de 2008», indique la publication.

Optimisme au sujet de la dette

Le rapport intitulé Réalité des finances publiques du Québec et du Canada est aussi optimiste sur le plan de la dette.

«La stratégie mise de l’avant par le Québec semble fonctionner : les versements au Fonds des générations se traduisent par un déclin du ratio de la dette brute sur le PIB. Une première depuis des années», commente Sonny Scarfone, économiste à l’IdQ.

L’organisme suggère toutefois que Québec maintienne ses versements puisque la province demeure l’une des plus endettées au Canada.

Québec a versé un peu plus de 2 milliards$ au Fonds des générations l’an passé et prévoit y consacrer 2,5 milliards$ pour l’année en cours.

Plusieurs syndicats et groupes de pression sont critiques au sujet du Fonds des générations. Ils préféreraient que les surplus servent à améliorer les services publics.

«Il y a encore beaucoup à faire pour atteindre l’ambitieux ratio ciblé par le gouvernement de 45% de la dette brute par rapport au PIB d’ici 2026», peut-on lire dans le rapport.

La dette brute du Québec représente pour l’année financière en cours 52% du PIB de la province.

La dette brute ne tient pas compte des avoirs de la province comme les immeubles et les actifs des caisses de retraite.

L’Institut du Québec s’inquiète par ailleurs des déficits attendus au cours des prochaines années à Ottawa.

Si le fédéral était obligé d’augmenter ses revenus pour revenir à l’équilibre budgétaire, les contribuables auraient peu de marge de manœuvre, surtout au Québec où le fardeau fiscal est déjà élevé, selon l’IdQ.

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