Un homme arrêté le mois dernier à Chicoutimi pour menaces de mort envers des élèves avait pu récupérer des armes confisquées grâce à une décision de justice.
Éric Bergeron a été arrêté le 20 septembre dernier après avoir exprimé dans un dépanneur de Chicoutimi-Nord son désir de tuer des enfants.
Les employés du commerce avaient alors alerté la police.
L’homme, concierge d’une école, a été arrêté chez lui où les policiers ont saisi trois armes à feu et 27 munitions mal entreposées.
Bergeron a été inculpé de quatre chefs d’accusation dont menaces de mort envers les élèves de l’école secondaire Dominique-Racine et les employés de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay.
Or, l’homme de 47 ans était déjà connu des policiers de Saguenay puisqu’il les avait tenus en haleine le 31 décembre 2012 en se barricadant chez lui pendant plus de quatre heures.
Les agents avaient saisi quatre armes à feu chez Éric Bergeron qui n’avait alors été accusé de rien.
Un procureur de la Couronne avait soumis le dossier de l’homme à la Cour du Québec, à la demande de la Police de Saguenay, afin qu'elle statue sur le sort des armes saisies en 2012.
La cause a été entendue en février 2013. Bergeron était présent, mais sans avocat. L'audience avait alors duré neuf minutes.
La décision est tombée le 30 août 2013 lorsque le tribunal a ordonné la libération des biens pour que l’homme puisse récupérer ses trois armes: une de calibre 30-06, une autre de calibre .12 et une troisième, une .410.
Après une ordonnance modifiée deux mois plus tard, c'est un membre de sa famille qui a pu récupérer les armes au poste de police, avec un permis.
Dans les accusations récentes déposées contre Bergeron, un chef décrit trois armes à feu, du même calibre que celles remises en 2013.
Le suspect sera de retour en Cour le 25 octobre après avoir suivi une évaluation médicale.
Le sort des armes saisies une deuxième fois est aussi à l'agenda de la Cour.<
- avec la collaboration de Jean-François Tremblay