Deux policiers et un répartiteur 911 ont été décorés mercredi soir pour avoir fait preuve d’un sang-froid exemplaire alors qu’ils étaient les premiers à intervenir lors de la tuerie à la mosquée de Québec le 29 janvier 2017.
L’imaginaire collectif pourra enfin mettre un visage sur l’horreur vécue par les deux premiers policiers sur les lieux, mais aussi sur le préposé à la répartition qui a reçu l’appel du suspect de la fusillade, Alexandre Bissonnette.
Le sergent Jonathan Filteau, l’agent Francis Simard, de même que le répartiteur Simon Labrecque, ont reçu une citation d’honneur pour leur courage face au pire drame de leur carrière.
Un chef «extrêmement fier»
«Tous les membres du SPVQ impliqués de près ou de loin dans cet événement ont accompli leur travail de façon remarquable. Nous soulignons l’apport de trois membres, mais si j’avais pu inviter tout le monde, je l’aurais fait. Je suis extrêmement fier de ce que vous avez fait», a mentionné le chef Robert Pigeon.
Dès son arrivée, le sergent Filteau a su passer de la théorie à la pratique en appliquant le plan de gestion des mesures d’exception du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). Selon le récit de la police, ce dernier avait à cœur la sécurité de son personnel et les impacts potentiels sur ses confrères.
«Il a déployé tout ce qui était en son pouvoir pour que le secours aux victimes et les opérations policières se déroulent dans les règles de l’art», a expliqué le maître de cérémonie.
Un garrot de fortune
De son côté, l’agent Simard a réussi à sauver la vie d’une victime qui perdait une grande quantité de sang en réalisant un premier garrot à l’aide d’une courroie de déménageur trouvée au sol, puis un second garrot en coupant le cordon d’alimentation de la distributrice d’eau.
Pour sa part, Simon Labrecque était employé au 911 depuis moins de deux ans et sans formation particulière en négociation lorsqu’il s’est retrouvé en ligne avec Alexandre Bissonnette. Grâce à son écoute, son empathie et ses directives, il a gagné la confiance du suspect qui s’est finalement immobilisé sur le bord de la route.
En raison des procédures judiciaires, il n’a pas été possible de discuter avec les trois personnes, qui ont repris leur travail.