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Les propos du gérant du magasin Adidas continuent de faire réagir

Adidas garde le silence le plus complet, jeudi, au lendemain d’une gaffe linguistique commise lors de l’ouverture de son nouveau magasin de Montréal qui a mené plusieurs personnalités publiques à boycotter l’entreprise.

Pendant ce temps, les propos du gérant du magasin continuent de faire réagir, à l’Assemblée nationale et aussi loin qu’à New York.

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Au moment de l’inauguration du commerce mercredi, après quatre mois de rénovations majeures, le gérant du commerce, Alexandre Des Roches, s’est presque excusé de devoir parler français. «Je vais dire un mot en français, pour accommoder la Ville de Montréal et les médias francophones», a-t-il affirmé. Les propos ont été repris dans un message Twitter du reporter du Journal de Montréal, qui a depuis été relayé des centaines de fois.

Malgré plusieurs courriels, messages textes et appels téléphoniques, personne chez Adidas n’a pas pour l’instant répondu aux demandes du Journal et des autres médias ayant tenté de joindre l’entreprise.

 

À l’Assemblée nationale...

Cet incident, qui relance le débat sur la place du français dans l’espace public et commercial de la métropole du Québec, a également rebondi à l’Assemblée nationale.

«Hier, à Montréal, un représentant francophone d’Adidas a dit que, pour accommoder les francophones, il allait dire quelques mots de français. Ça, c’est le résultat de quatre ans de signaux du premier ministre Couillard», a affirmé le chef du Parti québécois Jean-François Lisée.

 

«Qu’est-ce qu’il pense [Philippe Couillard], du mépris qui a été affiché hier par Adidas envers tous les francophones du Québec?»

«Si ces mots qu’on a lus ce matin ont été prononcés, ils sont inacceptables. Inacceptables. Le signal des chefs d’entreprise doit être clair. La langue de travail au Québec, c’est le français. Dans la métropole du Québec, on parle français. Ce qui ne veut pas dire que l’anglais soit une langue étrangère, loin de là», a répondu le chef libéral.

... et à New York

La nouvelle a également débordé les frontières du Québec, ayant notamment suscité l’intérêt d’un journaliste du magazine américain Fortune.

 

«On dirait qu’@adidas s’est mis les pieds dans la... en ouvrant son magasin de Montréal, le gérant n’ayant prononcé qu’un mot rapide de bienvenue en français avant de parler en anglais seulement. Les détaillants devraient savoir mieux que cela. Parler aux consommateurs dans leur langue devrait être un concept élémentaire dans le secteur du détail», a affirmé Phil Wahba, basé à New York.

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