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Un documentaire-choc qui plonge au cœur de la DPJ

«DPJ», un documentaire-choc portant sur les coulisses de la Direction de la protection de la jeunesse, sur le fonctionnement de ce système incompris et parfois méprisé par la population, est à l’affiche dans trois villes de la province.

Le film, réalisé par Guillaume Sylvestre, qui fait près de deux heures, permet d’entrer dans l’univers de la DPJ et de ses intervenants. De nombreux cas, parfois très difficiles, sont présentés à la caméra.

Le documentariste a confié en entrevue qu’il a fallu beaucoup de travail pour réussir à filmer ce qui s’y passe.

capture d'écran | film DPJ

capture d'écran | film DPJ

«On a réussi à faire un film où la caméra est vraiment dans des scènes au cœur des travailleurs», explique le Guillaume Sylvestre en entrevue à l’émission le 9 Heures.

Des scènes poignantes, difficiles, y sont présentées. Le cas d’une mère, à qui l’on annonce qu’on lui retire la garde de ses enfants est particulièrement bouleversante.

«Quand on est parent, peu importe le milieu où l’on est, c’est rarement agréable (se faire retirer ses enfants). En même temps, ces travailleurs sociaux là, sont toujours sur la corde raide, les pieds dans le vide. Mais le retrait des enfants c’est quand même assez rare. Pour en arriver là, c’est souvent des mois et des années de négligence, c’est souvent le dernier recours», assure le documentariste.

La DPJ est régulièrement montrée du doigt par des parents, ou des proches qui ont eu affaire à l’organisation. «On entend souvent ‘’c’est épouvantable ce qu’ils font’’...Moi j’ai passé un an et demi avec des travailleurs sociaux, à suivre des cas, à voir comment ils travaillent sur des dossiers sur le long terme. Il n’y a pas de réponse facile. Il y a des zones de gris», détaille M. Sylvestre.

Par ailleurs, celui qui s’est plongé dans la vie des travailleurs de la DPJ, mais aussi dans la vie des familles, constate que même si certains parents font du mieux qu’ils peuvent, ils n’ont pas les capacités pour s’occuper correctement de leurs enfants.

«Il y a une histoire où il y a une travailleuse sociale avec une mère qui ne peut pas s’occuper de son fils, qui a une légère déficience intellectuelle, qui aime son garçon plus que tout au monde, mais qui lentement se rend compte au fil des mois qu’elle n’est pas capable. Par amour pour son petit garçon, elle est prêtre à le laisser aller en adoption», raconte le réalisateur.

Il assure que le travail des intervenants est d’assurer le mieux pour les enfants, malgré les difficultés rencontrées en cours de route.

Pour Guillaume Sylvestre, les travailleurs de la DPJ sont l’armée de l’ombre, et doivent travailler au front.

Le film sera présenté dès le 1er décembre à la Cinémathèque québécoise (Montréal), au Cinéma Le Clap (Québec) et à La Maison du cinéma (Sherbrooke), et en projection unique au Paraloeil (Rimouski) le mardi 5 décembre.

Plusieurs séances seront en présence du réalisateur Guillaume Sylvestre pour des discussions avec le public au terme des projections.

Il sera à Montréal les 1ers, 2 et 3 décembre, à Québec le 4 décembre, à Rimouski le 5 décembre, et à Sherbrooke le 6 décembre.

Page Facebook du Film : https://www.facebook.com/DPJ.film/

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