Un Montréalais fait le bonheur des enfants depuis dimanche après avoir illuminé sa maison de 100 000 lumières de Noël et avoir installé une trentaine de structures gonflables.
Le royaume enchanteur du film «La Reine des neiges» de Disney semble se trouver sur l'avenue Jean-Bourdon dans l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville lorsqu'on regarde la maison familiale de Sami Hajjar, passionné de décorations et âgé de seulement 24 ans. «Ce n’est pas simple, c’est vraiment long, admet-il, mais c’est vraiment le fun!»
Le plaisir était indispensable pour survivre aux quelques centaines d'heures de travail réparties sur un mois qui ont été requises à la réalisation du projet. « Mes journées commencent à 8h le matin et je travaille jusqu’à minuit ou une heure», confie l’analyste financier qui travaille pour l'entreprise familiale et qui a pris trois semaines de vacances pour mener son projet à terme.
Ultimement, M. Hajjar espère être concurrent à l’émission américaine «The Great Christmas Light Fight» de la chaîne ABC. Il tentera sa chance l’année prochaine, mais il est conscient qu’il devra en faire encore plus pour y parvenir: «Il n’y a personne en bas de 100 000 lumières à l’émission. Il y en a qui en ont un million, ils sont fous!»
Une expérience multisensorielle
Les visiteurs en auront plein leurs yeux, mais aussi plein leurs oreilles! M. Hajjar a flirté pour la première fois avec les technologies sonores en synchronisant l’illumination du décor avec des chansons de Noël.
Il s’agit d’un concept déjà bien implanté chez les amateurs de décorations aux États-Unis, mais qui était jusqu’à présent méconnu au Québec. M. Hajjar a d’ailleurs visité nos voisins du Sud cet été pour se procurer l’équipement nécessaire à la synchronisation musicale.
La majeure partie de son budget et de son temps a été consacrée à cela. «Seconde par seconde, il faut écouter la chanson, et il y a 500 affaires à programmer», dit-il.
De plus en plus extravagant
M. Hajjar n’en est pas à ses premières décorations, lui qui cultive sa passion depuis plus d’une dizaine d’années. «Quand j’étais jeune, ce n’était pas beau, plaisante-t-il, mais aujourd’hui, je peux me permettre de faire des choses vraiment plus belles parce que je travaille et j’ai plus de moyens.»
L’hiver dernier, il a fait la joie des amoureux des Minions, ces créatures jaunes issues de l’univers de «Détestable moi», produit par Universal Pictures, puisqu’il en a fait les vedettes de son décor. Les installations étaient toutefois bien moins extravagantes que cette année: seulement 15 000 lumières avaient été installées.
Une oeuvre colossale
100 000 lumières
30 structures gonflables
50 000 $ de budget
300 heures de travail
En fonction de 18 h à 22 h tous les soirs jusqu'au 5 janvier, sur l'avenue Jean-Bourdon, Montréal