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La fin de l’ALENA serait gérable, selon des économistes

Les économistes de la Banque de Montréal (BMO) croient que la résiliation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) serait gérable pour les entreprises et les marchés autant au Canada qu’aux États-Unis.

BMO a indiqué lundi qu’un nouveau rapport de son service des études économiques intitulé «Le lendemain de l'ALENA» arrive à la conclusion que «bien que la fin de l'ALENA aurait un impact net négatif sur l'économie canadienne et un faible effet négatif sur celle des États-Unis, c'est un risque gérable auquel les autorités, les entreprises et les marchés pourraient s'adapter en relativement peu de temps».

Selon l’étude, advenant que l’ALENA soit aboli, «le Canada connaîtrait un recul net de son PIB de 0,7 à 1,0 % sur une période de cinq ans et les prix à la consommation augmenteraient d'environ 0,8 point de pourcentage, «en raison d'une diminution du taux de change et de droits de douane légèrement plus élevés».

Toutefois, selon Doug Porter, économiste en chef chez BMO Groupe financier, ces «dommages économiques» seraient atténués par d’autres facteurs.

«La politique monétaire deviendrait plus souple qu'elle ne l'aurait été autrement, le dollar canadien s'ajusterait à la baisse et même les politiques fiscales seraient potentiellement revues, a expliqué M. Porter, lundi. Nous nous attendons à ce que la politique commerciale canadienne vise vigoureusement à diversifier les intérêts du Canada, qui conclurait de nouvelles ententes avec les économies dont la croissance est la plus rapide, comme les pays signataires de l'Accord de partenariat transpacifique et du Mercosur, l'Inde et la Chine, tout en cherchant à profiter pleinement des avantages du nouvel Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne.»

Aux États-Unis, les répercussions macroéconomiques sur l'économie seraient plus modestes, «avoisinant une réduction nette de 0,2 % du PIB réel par rapport à ce que l'on pourrait autrement observer au cours des cinq prochaines années», selon l’étude de BMO. Les États-Unis sont mieux positionnés que le Canada ou le Mexique», a souligné M. Porter.

Toutefois, même si les économies des trois pays membres de l’ALENA seraient en mesure de gérer la disparition de l’entente, les économistes de BMO soutiennent que «l'accord a eu des retombées nettes positives pour les trois économies» depuis son entrée en vigueur en 1994. «Il est particulièrement regrettable que nous ayons même à envisager une telle possibilité», a déploré Doug Porter.

Le président américain Donald Trump a menacé de rompre cet accord s’il n’est pas renégocié à l’avantage des États-Unis.

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