Le gouvernement Trudeau a confirmé jeudi la nomination de Raymond Théberge, actuel recteur de l’Université de Moncton, à titre de commissaire des langues officielles du Canada.
La ministre du Patrimoine Mélanie Joly a indiqué qu’il s’était «distingué comme le meilleur candidat pour le poste». «Il a eu une longue carrière consacrée à la protection des droits des communautés de langues officielles en situation minoritaire», a-t-elle souligné.
Ancien directeur général de la Société franco-manitobaine, M. Théberge dirige l’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, depuis juin 2012. Originaire du Manitoba, il devient le premier commissaire issu d’une province autre que le Québec ou l’Ontario.
Raymond Théberge remplacera Ghislaine Saikaley, qui occupait la fonction par intérim depuis le départ de Graham Fraser à la fin de 2016. Nommé en 2006, le journaliste a été commissaire durant 10 ans.
Le premier choix des libéraux, Madeleine Meilleur, a été forcé de se retirer en juin après des accusations de partisanerie entourant sa nomination. Mme Meilleur est une ancienne ministre libérale provinciale en Ontario et elle a contribué financièrement au Parti libéral du Canada.
La semaine dernière, quand le nom de Raymond Théberge a commencé à circuler pour le poste, certains intervenants, comme l’ancien député néo-démocrate Yvon Godin, ont critiqué sa proximité avec le Parti libéral ontarien.
M. Théberge a été sous-ministre adjoint de la Division de l’éducation en langue française, de l’éducation des autochtones et de la recherche au ministère de l’Éducation et ministère de la Formation, des Collèges et Universités de l’Ontario dans le gouvernement libéral de Dalton McGuinty.