La mairesse de Montréal Valérie Plante refuse de comparer les coûts de son projet de ligne rose avec celui du métro de Toronto.
Le 24 Heures révélait mercredi que le président de la Commission de transport de Toronto, Josh Colle, était «certain à 100%» que le projet de ligne rose dans le métro connaîtra, en cours de route, des dépassements de coûts.
Le projet de 29 stations est évalué à 5,9 milliards $. Toronto vient d’inaugurer six stations au coût de 3,2 milliards $.
«Vous ne pouvez pas savoir quel sera le prix réel d’un projet d’aussi grande envergure. C’est trop gros et complexe», a soutenu M. Colle.
Or, la mairesse Plante croit plutôt que les deux projets ne sont pas comparables.
«Il ne faut pas oublier que le projet de prolongement de la ligne de métro de Toronto a commencé en 1985, donc on s’entend que le plan a dû évoluer et être modifié avec le temps», a indiqué Valérie Plante mercredi en point de presse.
La mairesse Plante ne s’offusque pas que beaucoup de personnes aient une opinion sur son projet de métro reliant Montréal-Nord à Lachine. «Il y a beaucoup de monde qui ont beaucoup d’opinions sur la ligne rose. Honnêtement, je pense que c’est une bonne chose, ça veut dire qu’on s’intéresse à ce projet-là», a ajouté la mairesse.
Elle s’est engagée avec son équipe à peaufiner davantage et à documenter son projet avant de le présenter aux gouvernements fédéral et provincial afin d’obtenir du financement.
Le fédéral à l’écoute
La ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly a assuré que son gouvernement est ouvert à la proposition d’une ligne rose et souhaite collaborer avec Montréal pour régler les enjeux liés à la mobilité.
«S’il y a le projet de la ligne rose, le projet de prolongement de la ligne bleue, le prolongement de la ligne orange, on est prêts à les étudier parce qu’on sait que les gens sont pris dans le trafic à Montréal.»