Une centaine d'élèves de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke ont été privés de leurs ateliers sur la sensibilisation aux stéréotypes et à l'homophobie, après qu'un père eut déposé une plainte.
Le parent aurait rapporté que les enfants se seraient sentis humiliés puisque, durant le deuxième atelier, les intervenants de Prima Danse ont présenté des photographies tirées de la série «Les couples imaginaires» d'Olivier Ciappa. On y montre des personnalités publiques enlacées, qui incarnent un couple homosexuel.
«Ce sont des photos tirées d'Internet. Le but était de favoriser l'échange, provoquer le dialogue. On voulait outiller les jeunes afin qu'ils ne tombent pas dans le jugement si un jour ils se retrouvaient devant ce genre d'images», s'est expliquée la cofondatrice de Prima Danse, Katrine Journeau.
Toujours selon l'organisatrice de l'activité, le plaignant aurait aussi mentionné qu'on ne traite pas de l'homophobie de la même façon dans les grands centres qu'en région, comme à Sherbrooke. «J'en conviens que l'approche peut être différente, mais les besoins sont les mêmes, les jeunes ont les mêmes questionnements», a ajouté Katrina Journeau.
La Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) a indiqué qu'elle réévaluera la pertinence de la collaboration entre Prima Danse et les écoles de la région. «Face à cette situation, la CSRS a recommandé à ses écoles de prendre le temps de voir à mieux concilier les objectifs pédagogiques de l’atelier offert par Prima Danse et les préoccupations des parents», précise-t-elle.
Prima Danse devait, selon le contrat octroyé, donner quatre ateliers d'ici la fin de l'année. Ceux qu'elle offre dans les régions de Lanaudière et de Québec ne sont pas compromis.