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La croissance des ventes et des prix se poursuivra en 2018

Le marché immobilier du Grand Montréal ne montre aucun signe d’essoufflement, bien au contraire, puisque les hausses de prix des trois derniers trimestres «sont les plus fortes observées année après année depuis le début de 2011», a fait savoir mercredi l'agence immobilière Royal LePage.

Dans son Étude sur le prix des maisons, l’agence indique que les nouvelles règles hypothécaires pourraient même doper la demande, déjà forte, dans le segment de la copropriété.

Royal LePage précise que le marché s’équilibre pour la première fois en cinq ans dans le Grand Montréal avec des ventes en hausse de près de 22 % au quatrième trimestre et des prix, dans ce segment, qui ont connu une «augmentation considérable» de 5,3 %, pour atteindre 313 156 $.

À Laval et dans la couronne nord de Montréal, les ventes d’appartements en copropriété ont augmenté respectivement de 40,8 % et 31 %.

Ce sont les maisons à deux étages qui ont enregistré la progression des prix la plus significative, à 8,4 %, pour se fixer à un prix médian de 492 082 $ par rapport au quatrième trimestre de 2016, tandis que les prix des maisons de plain-pied ont crû en moyenne de 3 % (297 801 $) et celui des copropriétés a augmenté, d’une année à l’autre, de 6,5 %, atteignant 388 011 $.

«Le marché immobilier de Montréal est en pleine effervescence. Le segment des maisons unifamiliales, lequel connaît une pénurie d’inventaire depuis quelques trimestres, est définitivement entré dans un marché de vendeurs. Symptomatique de ce phénomène, les offres multiples ont pris de l’ampleur dans certains quartiers en forte demande du Grand Montréal et pas uniquement dans le segment des unifamiliales, signe indéniable de la croissance accrue du marché immobilier de Montréal», a dit Dominic St-Pierre, directeur principal, Royal LePage, pour la région du Québec.

Les prix et les ventes ont progressé plus fortement dans le centre de l’île par rapport aux quartiers périphériques.

«On remarque que les quartiers de l’est et de l’ouest de la ville compétitionnent dorénavant plus avec la banlieue qu’avec les quartiers centraux de Montréal, a indiqué M. St-Pierre. Cette réalité est intimement liée au besoin de proximité chez les premiers acheteurs. Ces derniers, qui appartiennent à la génération des milléniaux et dont un nombre important sont aujourd’hui en âge d’acheter leur première maison, veulent faire le moins de compromis possible et l’emplacement géographique est le premier critère sur leur liste, ce qui explique la forte demande pour les unités en copropriété, spécialement au centre de l’Île.»

La croissance se poursuivra en 2018

Selon M. St-Pierre, qui anticipe une poursuite de la croissance des ventes et des prix cette année, «les effets des récents tests de résistance seront limités sur le marché du Grand Montréal» et «ils seront contenus dans la première moitié de l’année» parce que «le prix médian est beaucoup moins élevé que dans les régions de Toronto et de Vancouver».

«L’offre de propriétés à vendre devrait continuer de se résorber dans pratiquement tous les segments de marché, ce qui continuera de faire pression à la hausse sur les prix. Tel que rapporté récemment, nous prévoyons une hausse de l’ordre de 5,5 % des prix des maisons. Malgré les resserrements hypothécaires et une première hausse potentielle du taux directeur de la Banque du Canada pour l’année 2018, les ventes immobilières devraient croître de 6 %», a indiqué M. St-Pierre.

Une «légère augmentation» à Québec

Du côté de Québec, l’Étude sur les prix des maisons de Royal LePage rapporte une «légère augmentation» de 1,8 % des prix des propriétés au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente, pour atteindre 299 250 $, tous types de propriétés confondus.

Le prix des maisons à deux étages a enregistré une hausse de 4 %, pour se fixer à 354 877 $, tandis que les prix médians des maisons de plain-pied et des copropriétés ont diminué respectivement de 0,5 % (267 228 $) et de 0,9 % (239 397 $).

Royal LePage qualifie le marché de Québec d’«irrégulier», bien qu’il profite d’un taux de chômage particulièrement avantageux par rapport au reste du Canada.

«Nous constatons de grandes disparités selon les quartiers», a indiqué Michèle Fournier, vice-présidente, Royal LePage Inter-Québec, qui rappelle que le moratoire sur AirBnb a plombé la demande de la part d’investisseurs intéressés par les revenus de location à court terme dans le Vieux-Québec et le quartier Saint-Roch.

«L'adoption de nouveaux règlements dans le dossier AirBnb prévue en début d'année pourrait d'ailleurs affecter à plus long terme les ventes dans les quartiers centraux pour les propriétaires qui ne détenaient pas de permis avant l'implantation du moratoire, et faire croître la demande dans la périphérie où des assouplissements au règlement seraient vraisemblablement appliqués», a-t-elle précisé.

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