Annie Lapointe travaille au Regroupement des propriétaires d’habitations locatives de Sherbrooke. Elle observe, depuis l’automne dernier, une augmentation importante du nombre d’appels liés à la légalisation du cannabis.
«On reçoit même des appels des locataires qui craignent que leurs voisins se mettent à consommer dans les immeubles», raconte Annie Lapointe, du Regroupement des propriétaires d’habitations locatives de Sherbrooke.
Des craintes surtout quant aux effets négatifs de la fumée de cannabis sur la santé.
«Les appels concernent surtout la fumée secondaire et les odeurs, parce que même alors que c’est illégal actuellement, on a cette problématique-là», ajoute-t-elle.
Si certains propriétaires songent à ajouter des clauses d’interdiction à leur avis de renouvellement de baux, d’autres sont déjà passés à l’acte.
«On interdit la marijuana à être fumé dans les logements et dans les passages, s’ils veulent fumer, ils iront dehors», explique une propriétaire.
«Il faut penser à tous les ménages locataires, autant ceux et celles que cela incommode, mais en même temps, il ne faut pas faire en sorte que les gens dans un logement qu’ils payent chaque mois n’aient plus le droit de rien n’y faire», précise quant à lui, Normand Couture de l’Association des locataires de Sherbrooke.
En pleine période de renouvellement des baux, les propriétaires qui veulent se protéger doivent ajouter une clause d’interdiction supplémentaire sur le bail.
«La démarche, c’est d’envoyer un avis écrit aux locataires dans les délais qui sont prévus par la loi, les mêmes délais que pour augmenter le loyer par exemple», indique Denis Miron de la Régie du logement du Québec.
Comme il serait interdit de consommer du cannabis sur les différents campus universitaires, selon le projet de loi actuel, l’Université de Sherbrooke n’a pas voulu se prononcer sur d’éventuels changements apportés à sa réglementation concernant ses résidences sur son campus.
- D’après les informations d’Emmanuelle Corriveau
