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Le sort des trois ex-employés de la MMA entre les mains du jury

Le sort de trois ex-employés de l’entreprise ferroviaire Montreal, Maine and Atlantic (MMA), accusés au criminel, est maintenant dans les mains du jury concernant la tragédie de Lac-Mégantic qui a coûté la vie à 47 personnes en juillet 2013.

Huit hommes et quatre femmes ont entrepris leurs délibérations depuis 10h, jeudi, pour déterminer si Thomas Harding, chef de train, Richard Labrie contrôleur de la circulation ferroviaire et Jean Demaître ex-directeur de l'exploitation de la MMA sont responsables criminellement de cette catastrophe.

 

Les trois hommes accusés de négligence criminelle causant la mort subissent leur procès depuis le 2 octobre dernier au palais de justice de Sherbrooke.Ce procès criminel n’aurait toutefois jamais dû avoir lieu a martelé l'un des avocats de Thomas Harding, Thomas Walsh:

«Je continue de maintenir que les accusations portées par le procureur fédéral sur les infractions en vertu de la règlementation ferroviaire étaient suffisantes. Nous allons reconnaitre ses erreurs dans le dossier pénal. Insister pour faire reconnaitre M. Harding coupable de négligence criminelle causant la mort, c'est comme si on cherchait ultimement à blâmer quelqu'un plutôt que d'essayer de comprendre comment l'accident s'est produit.»

Le mécanicien de locomotive de 57 ans n'a jamais nié qu’il n’avait pas agi correctement à 100%, mais sa conduite relève beaucoup d'un problème organisationnel au sein de la MMA.

La responsabilité revient à plusieurs paliers de la compagnie de chemin de fer et non qu'à une seule personne ou quelques-unes insiste Me Walsh qui soumet que le rapport du Bureau de la sécurité des transports du Canada ne pouvait être plus clair en ce sens.

 

Voici une des conclusions tirées de ce rapport rendu public en août 2014.

«Les accidents ne sont jamais causés par une seule personne ou un seul geste... il faut tenir compte de tout le contexte.»

Sur l'état d'esprit de Thomas Harding maintenant que le jury est séquestré, Me Walsh dit que son client est relativement serein dans les circonstances plus de trois ans et demi après son arrestation.

Même s'il n'a pas témoigné, l’avocat est content que les jurés aient pu entendre sa version dans le cadre de sa plaidoirie.

«Il va garder une responsabilité personnelle qui va toujours rester sur ses épaules. Pour la suite, c’est maintenant au jury de décider», a conclu Me Walsh.

On se souviendra qu'un train chargé de pétrole laissé sans surveillance sur la voie de circulation à Nantes et parti à la dérive pour dérailler au centre-ville de Lac-Mégantic où le convoi a explosé durant la nuit du 6 juillet 2013.

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