La Fédération des chambres immobilières du Québec déposera un mémoire dans le cadre de l'étude du projet de loi 141, selon ce qu’à appris TVA Nouvelles.
Elle accuse le gouvernement de ne pas protéger les consommateurs qui font affaire avec une entreprise d'assistance aux vendeurs ou qui offre du coaching immobilier, comme Du Proprio.
«Je vous dirais que c'est plus grave qu'Uber», clame Patrick Juanéda, président du conseil d'administration de la Fédération des chambres immobilières du Québec.
Patrick Juanéda n'a rien contre le site web Du Proprio, mais c'est plutôt l'orientation que prend le site de vente en ligne qui le dérange.
«Il y aura des gens qui pourront se dire spécialiste du courtage, sans détenir de permis. Est-ce qu'on permettrait à des avocats de venir faire du coaching juridique, je ne crois pas», dit-il.
La Fédération qui représente 13 000 courtiers immobiliers souligne que pour devenir courtier immobilier, il faut suivre une formation, détenir un permis et souscrire à un fonds d'indemnisation.
«Quand on fait affaire avec un courtier, on fait affaire avec quelqu'un qui va être payé qu'aux résultats; de l'autre côté on a quelqu'un qui va être payé dès le départ résultat ou pas», souligne le président de la Fédération des chambres immobilières.
DuProprio défend son modèle
Les représentants Du Proprio ont préféré ne pas faire de commentaires à la caméra de TVA Nouvelles. Ils affirment ne pas faire de courtage immobilier, ne pas s'immiscer dans les transactions; leur coach ne donne que des conseils de mise en vente.
Québec penche pour la libre entreprise
Le ministre des Finances, Carlos Leitão, n'a pas l'intention, en clarifiant l'acte de courtage, de soumettre Du Proprio aux mêmes règles dans le cadre de la révision de la loi.
«C'est de définir l'acte de courtage, mais de le définir d'une telle façon à permettre l'activité d'organisation comme Du Proprio car il y a une différence entre un acte de courtage et du conseil», insiste le ministre.
La Fédération fera entendre ses doléances en commission parlementaire jeudi.