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La diversité et le vivre ensemble au cœur des échanges avec Trudeau

Près d’un an après l’attentat de la mosquée de Québec, les thèmes du racisme et de la diversité se sont retrouvés au cœur de la soirée de questions et réponses à laquelle le premier ministre Justin Trudeau avait convié la population, jeudi soir.

Après avoir glissé quelques mots sur l’économie, le premier ministre a en quelque sorte donné le ton à la soirée en abordant les thèmes de «la diversité» et du «mieux vivre ensemble» qui, a-t-il souligné, permettent au Québec et au Canada de se démarquer.

La première question est venue d’une jeune immigrante d’origine vénézuélienne, dont la mère peine à se trouver un emploi après deux ans de recherche.

«On se doit d’investir beaucoup plus en intégration, a reconnu M. Trudeau. [...] On devrait pouvoir faire mieux.»

Coup d’éclat hué

En cours de soirée, un participant a tenté un coup d’éclat en se levant pour aussitôt brandir un drapeau canadien à l’envers sur lequel on retrouvait une croix gammée et des mots offensants.

«C’est un discours qui n’a pas sa place. [...] C’est ça aussi la démocratie», a réagi calmement Justin Trudeau, pendant que le perturbateur était expulsé par la sécurité sous les huées de la foule.

Une jeune citoyenne est revenue sur cet incident en s’inquiétant de la multiplication, au Québec et au Canada, de groupes racistes ou identitaires sur les réseaux sociaux. La présence somme toute discrète d’un représentant de la Storm Alliance a d’ailleurs été remarquée dans l’assistance.

Pour le premier ministre, ces gens ne représentent pas la majorité silencieuse.

«Il y a presque un an, s’est rappelé M. Trudeau, j’étais venu ici à Québec, un lundi soir, il faisait moins 30, pour pleurer avec les citoyens de la communauté musulmane qui s’étaient fait attaquer à Sainte-Foy à cause de leur religion. [...] Et ça a été tellement touchant pour moi d’être entouré par une douzaine de milliers de citoyens sortis ici dans la rue pour dire: "non, pas chez nous, ce n’est pas qui nous sommes".»

90 minutes d’échanges

Le premier ministre a aussi été questionné sur des dossiers plus locaux qui tardent à se régler, comme celui du pont de Québec et de la voie de contournement à Lac-Mégantic.

Le premier ministre a aussi été interpellé par une fonctionnaire fédérale victime du système de paye Phénix, qui fait défaut, et par d’autres citoyens sur des enjeux comme la langue, le système électoral et la constitution, notamment.

«Le vivre ensemble, ce n’est pas juste quelque chose de passif, c’est quelque chose d’actif à tous les jours, et sur ça, je suis extrêmement encouragé par l’assemblée qu’on a eue ce soir», a conclu M. Trudeau, après 90 minutes d’échanges.

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