L'Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ) demande au gouvernement Couillard de «faire marche arrière» en ce qui a trait au projet de développement des voitures à hydrogène dans la province.
Porté par le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Moreau, ce projet pourrait semer la confusion chez les automobilistes qui songeaient à acquérir un véhicule électrique, selon l’AVEQ, qui croit que Québec devrait plutôt continuer de soutenir le développement des véhicules électriques à batterie et les voitures hybrides branchables.
Un projet-pilote déployé dans la Capitale-Nationale permettra de tester 50 véhicules à hydrogène du géant Toyota.
«Le Québec ne doit pas investir des millions de dollars dans des stations [...] à l'hydrogène pour une cinquantaine de voitures à l'hydrogène. C’est du gaspillage d'argent», a dit Simon-Pierre Rioux, président de l’AVEQ.
«Toutes les études de marché démontrent que la filière des voitures à l'hydrogène n'est pas rentable économiquement et le reste du monde, incluant la Chine, s’enligne pour le développement de la voiture électrique et non de la voiture à l'hydrogène», a ajouté M. Rioux, en disant que les coûts de l'hydrogène sont «beaucoup trop élevés» par rapport à ceux de l'essence et de l'électricité.
Selon les chiffres cités par l’AVEQ, l’expérience de la Californie a permis de déterminer qu’une voiture à hydrogène roulant sur une distance de 100 km coûterait 14 fois plus cher à son conducteur qu’un véhicule électrique, soit 17,50$ contre 1,25$ pour le même parcours.
«Pourquoi le ministre Pierre Moreau désire[-t-il] favoriser une technologie qui ne fait aucun sens au niveau économique», a demandé M. Rioux.