Les syndiqués métallos de l'aluminerie Rio Tinto Alcan d’Alma sont venus appuyer leurs confrères de l'Aluminerie de Bécancour inc. (ABI) jeudi après-midi, à Bécancour, dans le Centre-du-Québec.
Ils avaient emporté avec eux une remorque munie d'une sirène utilisée pendant leur propre conflit de travail, en 2012. Ils ont profité de leur visite pour annoncer qu'ils vont verser 15 000 $ par semaine aux travailleurs en lock-out afin de les soutenir.
«Il n'y a personne de gagnant là-dedans. C'est ce qui s'est passé chez nous et c'est ce qui va se passer ici. Personne en Mauricie et au Centre-du-Québec a intérêt à ce qu'il se perde un emploi. C'est la locomotive économique de la région», a lancé Alexandre Fréchette des Métallos d'Alma.
Après deux semaines de lock-out, cet appui est le bienvenu. «Avec Alma, c'est une belle histoire d'amitié et ça remonte le moral des troupes», a dit le président du syndicat d'ABI, Clément Masse.
TVA Nouvelles a obtenu copie de l'offre finale présentée aux syndiqués d’ABI. «Ça fait partie de la plupart des négociations de demander un changement de régime de retraite», a indiqué le professeur Jean-Claude Bernatchez, spécialiste en relations de travail.
Les travailleurs d'Alma ont d'ailleurs accepté un tel changement. Le document révèle également que le salaire moyen des travailleurs est de 91 000 $ et que les augmentations proposées sont de 2,7 % par année jusqu'en 2020.
Jean-Claude Bernatchez croit toutefois que l'employeur aurait dû prolonger les négociations plutôt que de décréter un lock-out aussi rapidement.