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Marqué à jamais par la tragédie

 - Agence QMI

Blessé à l’épaule lors de l’attentat de la mosquée de Québec, Saïd Akjour est marqué à jamais physiquement et psychologiquement par cette nuit d’horreur.

«J’étais debout. J’essayais de regarder ce qui se passait. Physiquement, le moment a été court. Mais psychologiquement, c’est très long. J’ai vu les dégâts», a affirmé Saïd en entrevue au Journal.

Son corps aussi restera marqué pour toujours par cette attaque du 29 janvier 2017 à la grande mosquée de Québec. Ce soir-là, il a reçu une balle au bras gauche. Cette cicatrice, elle sera toujours visible. «Parfois, il y a encore une douleur qui arrive, comme ça. J’ai encore une faiblesse», a-t-il expliqué, indiquant faire de la physiothérapie.

Il croit qu’il a été béni. «Une balle est suffisante pour mourir, avance-t-il. J’ai été touché, puis il y avait encore des balles qui étaient tirées. Je m’attendais à mourir [...] Les gens ont vu l’horreur. Il y avait même des enfants», se souvient-il. Jamais il n’a perdu connaissance lors de la fusillade, et aujourd’hui, il vit avec ces tristes images.

Soirée habituelle

Depuis longtemps, Saïd se rend de deux à trois soirs par semaine à la Mosquée pour prier. Le 29 janvier, une soirée «comme à l’habitude», il s’est rendu seul pour la prière du soir. «J’ai entendu un bruit à l’extérieur. Je pensais que c’était quelque chose de banal à l’extérieur. Le premier coup de feu n’était pas très distinctif», a-t-il relaté.

Puis, c’est l’incompréhension. «Et là, mon cerveau roulait vite pour essayer de comprendre, agir et faire les bons choix. J’ai réalisé qu’il y avait un drame qui se déroulait et qu’il y avait du monde qui tombait. J’ai vu l’assaillant recharger son arme. Une première et une deuxième fois.»

Devant ses yeux, il a vu ses amis mourir. «J’ai vu le frère Ahmen. Ce sont des images claires pour moi. Je pensais qu’il était mort... J’ai vu Soufiane, l’épicier», a relaté Saïd, se souvenant des détails de cette tuerie.

Secours impeccables

Rapidement, Saïd a été transporté à l’hôpital. Vers 2 h du matin, les chirurgiens lui ont retiré le projectile du bras. Il remercie principalement les ambulanciers qui ont pris soin de lui. «Ils ont gardé leur sang-froid. Ils ont été très serviables», a-t-il souligné.

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