Un an presque jour pour jour après l’attentat à la grande mosquée de Québec, Aymen Derbali s’est confié à TVA Nouvelles.
L’homme de 40 ans revient de loin.
Le soir de l’attentat, Aymen Derbali a reçu sept balles en essayant de dissuader le présumé tireur de s’en prendre à ses «frères».
Aymen Derbali a reçu à bout portant une balle au menton, trois dans le ventre, une au bras, une près du cœur et une autre dans le haut de son dos, dans sa moelle épinière.
TVA Nouvelles l’a rencontré à l’Institut de réadaptation physique de Québec, où il passe la majorité de son temps depuis qu’il est sorti de l’hôpital.
«Psychologiquement ça va bien. J’ai repris ma vie tranquillement. J’ai repris ma vie familiale et j’ai aussi commencé à fréquenter la mosquée.»Le père de trois enfants ne marchera plus jamais. Il n’en demeure pas moins que c’est un miracle qu’il ait ouvert les yeux à nouveau après avoir été plongé deux mois dans un profond coma provoqué par les médecins.
«J’essaie de voir le côté positif derrière la tragédie», précise celui qui se considère chanceux d’être toujours en vie.
La famille de monsieur Derbali devra également quitter le logement familial, un appartement situé au 4e étage, qui n’est plus adapté à sa condition.
Il y a aussi eu des dons qui aideront la famille à se refaire une vie dans une résidence adaptée à leur nouvelle réalité. «Pour mes enfants et pour moi-même, psychologiquement, ma présence à la maison est importante.»