De toutes les confessions, ils étaient des centaines, dimanche soir, au Pavillon de la Jeunesse, à Expo-Cité, afin d’offrir un vibrant hommage aux disparus de la tuerie de Québec et dénoncer la haine pour cultiver le vivre-ensemble.
«On pense à ces pères de famille, à ces citoyens modèles engagés dans leur société qu’on a perdus par un acte terroriste et lâche. Nous sommes rassemblés pour dire haut et fort que plus jamais un citoyen, quelle que soit son obédience, ne soit attaqué ou stigmatisé à cause de sa croyance, de sa race ou de la couleur de sa peau», a affirmé au micro Mohammed El Hafid, qui était à la Grande Mosquée le soir de l’attentat. Son allocution a suscité des applaudissements nourris.
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Daniel Mallard/Agence QMI
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«C’est cet amour pour l’Être supérieur, qu’on appelle Dieu, qui nous unit et nous réunit. Tout le reste, ce ne sont que des composantes humaines, les différences», a pour sa part affirmé Gilberte Moreau, une religieuse venue démontrer sa solidarité à la communauté musulmane.
Bien que le message fût sans équivoque, force est d’admettre que la foule aura été moins nombreuse qu’attendu.
Clin d’œil à l’Histoire
La cérémonie a été ponctuée de témoignages de proches des défunts, mais aussi de prières menées par des représentants de chaque confession. Clin d’œil à l’Histoire, les moments de recueillement se sont faits selon la chronologie de l’arrivée de chacune des communautés en sol québécois, avec les Premières Nations pour ouvrir le bal.
«Nous avons nourri, soigné, guidé les nouveaux arrivants. Nous avons toujours tendu la main. Nous la tendons toujours aujourd’hui. Nous exigeons que tout le monde soit traité de façon égale, digne et honorable», a appelé le grand chef de Wendake, Konrad Sioui. Les prières et chants se sont déroulés dans une ambiance solennelle, alors que jeunes et moins jeunes se sont succédé sur l’estrade.
«Ce n’est pas quelque chose qu’on voit souvent que tant de communautés culturelles et religieuses s’unissent pour se souvenir. C’est historique et apaisant», a dit Amir Belkacemi, dont le père Khaled est décédé lors de l’attentat.
«Espoir en l’avenir»
«Ça donne un certain espoir en l’avenir, de se dire que les fondations sont jetées pour créer ces ponts-là», a-t-il ajouté. Le cofondateur du Centre culturel islamique de Québec, Boufeldja Benabdallah, a aussi tenu à remercier «son ami», Régis Labeaume. «Dès le premier moment de l’attaque, jusqu’à cet instant où il m’a poussé dans le dos et m’a dit: “Vas-y, n’aie pas peur, je suis ici”.»