Québec solidaire affirme que sa promesse d’abolir le financement public des écoles privées entraînera des économies de près de 100 millions $ annuellement. Un chiffre contesté par la Fédération des établissements d’enseignement privés.
La formation de gauche a dévoilé son premier engagement électoral lundi au terme de son caucus présessionnel. S’il est porté au pouvoir, Québec solidaire promet d’abolir le financement public des écoles privées en quatre ans.
«On veut que système privé devienne un système réellement privé», a résumé le porte-parole masculin du parti, Gabriel Nadeau-Dubois.
Son collègue, Amir Khadir, affirme que des parents «se saignent» pour envoyer leurs enfants à l’école privée afin de leur donner une meilleure chance.
Économies
Alors que plusieurs estiment que cette mesure coûterait une fortune à l’État, Québec solidaire estime qu’elle permettrait des économies d’environ 98 millions$ puisqu’environ 50% des étudiants migreraient vers le public.
«Il y a donc une moitié qui resterait dans le privé, mais dont les familles financeraient complètement l'éducation, souligne Gabriel Nadeau-Dubois. Donc, on financerait plus d'enfants dans le public, sauf qu'on n'en subventionnerait plus aucun dans le privé. Donc, au net, on parle d'une économie d'environ 100 millions de dollars par année, 98 millions, pour être exact.»
La Fédération des établissements d’enseignement privés réfute ces données et affirme qu’elle coûterait plutôt quelque 600 millions$ annuellement.
«Par ailleurs, plusieurs écoles privées sont propriétaires de leurs bâtiments, dont certains sont des immeubles patrimoniaux, écrit la Fédération dans un communiqué. L’achat de ces bâtiments représente des investissements qui se chiffrent en milliards de dollars, sans compter les montants qui devront être investis annuellement pour leur entretien.»