Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) demande aux partis politiques qui aspirent au pouvoir de ne pas succomber aux «tentations électoralistes» et de «manœuvrer avec prudence et rigueur» jusqu’aux élections générales du 1er octobre.
«L'année 2018 risque d'être haute en rebondissements alors que plusieurs incertitudes planent au-dessus de l'économie de la province, et ce, en dépit de l'embellie économique que nous vivons», a indiqué Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ, par communiqué, mardi.
«Qu'ils viennent des États-Unis avec l'ALENA, ou du gouvernement fédéral avec sa réforme fiscale, les risques de dérapage sont nombreux», a-t-il ajouté.
Main d’oeuvre
Parmi ses «dossiers de l’heure», le CPQ a mis en tête de liste le besoin de main-d'œuvre, «l’enjeu numéro un des employeurs à grandeur du Québec».
Le Conseil croit que le gouvernement du Québec devra faire preuve d’un «haut niveau d'agilité et d'efficacité» pour tenter de rattraper le déséquilibre qui s’installe entre l’offre et la demande de main-d’œuvre.
De plus, le CPQ appréhende que la réforme éventuelle des normes du travail ne rende la réglementation «encore plus contraignante» pour les PME et les secteurs à faible marge.
Il demande également que le Québec cherche à élargir «sans relâche» son espace économique, surtout depuis que les négociations autour de l’ALENA se sont durcies. Québec doit également tenir tête à Ottawa quant à la taxation du commerce en ligne, et doit s’assurer que le gouvernement fédéral ne le prive pas de ses pouvoirs en matière de fiscalité.
Finalement, le CPQ croit que le gouvernement du Québec doit «briser les silos» entre les ministères des Transports, de l’Énergie et de l’Environnement, afin de permettre la transition énergétique faible en carbone.