Alors que les festivals préparent leur programmation, des réflexions s'amorcent sur la consommation de la marijuana sur les différents sites étant donné que la légalisation de cette drogue devrait en principe coïncider avec la tenue de plusieurs grands événements.
Sera-t-il permis de consommer dans les rues où circulent des milliers de festivaliers?
«On ne pourra pas l'interdire partout. C'est présentement illégal et des fois, dans les festivals il a une odeur nauséabonde que je ne nommerai pas et que je ne personnaliserai pas», affirme la ministre Lucie Charlebois.
Au sujet des festivals de musique, le gouvernement fédéral mentionne sur son site qu'en «vertu de la loi, les provinces [...] peuvent établir des restrictions supplémentaires [...] comme la restriction des lieux où l'on peut en consommer et des façons d'en consommer».
Dans son projet de loi 157 pour constituer la Société québécoise du cannabis, Québec aborde déjà la question. Il sera «interdit de fumer du cannabis dans les tentes, les chapiteaux [...] les terrasses et les terrains sportifs [...] y compris les aires fréquentées par des mineurs».
«Ce serait plus avantageux que chaque ville, chaque municipalité puisse déterminer les lieux de consommation sur la place publique », poursuit la ministre Lucie Charlebois, auteure du projet de loi.
«Au Grand Prix de Trois-Rivières, notre marque de commerce c'est l’accessibilité. On accepte les mineurs partout. Donc ce sera interdit partout», explique le directeur général, Dominic Fugère.
Les sénateurs, à Ottawa, disent avoir besoin de plus de temps pour étudier la loi. L'entrée en vigueur de la légalisation risque fort d'être repoussée de plusieurs semaines. Ce qui veut dire qu'un des premiers festivals à gérer la nouvelle loi pourrait être le Festival western de Saint-Tite.
Avec ses 600 000 festivaliers, la direction du Festival western entend se fier à la ligne directrice du Regroupement des événements majeurs internationaux. Le RÉMI aimerait se doter d'une politique commune pour tous les événements. Mais encore là, les municipalités pourraient en décider autrement.
«Fumez à l'extérieur du site. Allez consommer et revenez après. Je pense qu'on va bien s'organiser. Ce sera interdit sur la rue piétonnière lors du Festival de la galette de sarrasin», explique le maire de Louiseville, Yvon Deshaies.