Québec va bientôt donner de nouveaux pouvoirs aux ambulanciers et aux policiers qui pourront poser des gestes cruciaux qui pourraient sauver des vies.
Ils pourront désormais utiliser des outils pour intervenir sur un patient dont les voies respiratoires sont bloquées, pour ensuite retirer ce qui pose problème.
Ils seront aussi autorisés à faire l'entretien de certains dispositifs médicaux, ce qui sera utile quand ils vont transférer les patients d'un endroit à l'autre.
«Les paramédics vont pouvoir transporter les patients, assurer la surveillance clinique, sans qu'une infirmière soit nécessaire pour effectuer le transport entre deux établissements», explique Diane Verreault, directrice chez Urgences-santé.
Les policiers aussi pourront poser un geste qu'ils n'avaient pas le droit de poser jusqu'à maintenant. C'est-à-dire que, lorsqu'ils arrivent sur un accident et que quelqu'un a une plaie ouverte, ils vont pouvoir utiliser une technique qui est déjà enseignée dans les cours de secourisme, c'est-à-dire de paqueter la plaie avec des pansements.
Jusqu'à maintenant, il fallait l'accord des médecins pour faire ces manipulations. «Qu'est-ce qu'on peut leur permettre de plus avec une formation adaptée, pour qu'ils puissent vraiment faire la différence? Parce qu'ils sont souvent les premiers sur les lieux. Ce ne sont pas les médecins qui sont les premiers sur les lieux», de dire le Dr Jean-Bernard Trudeau, secrétaire général adjoint au Collège des médecins.
Le Collège permettra bientôt à d'autres professionnels de poser des gestes réservés jusqu'ici aux médecins. Les diététistes, par exemple, et les physiothérapeutes.