Les parents dont l’enfant a disparu vivent de véritables «montagnes russes » d’espoir, chaque nouvelle information faisant renaître un peu de lumière pour ceux-ci.
Visionnez ci-dessus l’entrevue complète avec Pina Arcamone, Mélanie Métivier et Christiane Sirois.
«C'est les montagnes russes. L'espoir, il part, il revient. Je dis toujours, l'espoir tue. Parce que c'est toujours un recommencement», a confié Mélanie Métivier, soeur de Sébastien, disparu en 1984.
Elle et sa mère étaient en entrevue avec Denis Lévesque mardi soir, à la suite de l’arrêt des recherches sous-marines pour retrouver le jeune Ariel Jeffrey Kouakou, disparu depuis plus d’une semaine.
En après-midi, le père d’Ariel a déclaré que comme les recherches n’avaient pas été concluantes, la thèse de l’enlèvement restait la plus crédible. La mère de Sébastien Métivier parle dans ce cas là aussi de «montagnes russes» émotionnelles, où on s’accroche à l’idée qu'il soit encore en vie, mais possiblement maltraité.
«Ils sont chanceux aujourd'hui d'avoir l'alerte Amber, Enfants-Retour. Nous, on n'avait pas ça. Il a fallu qu'on fasse tout nous-mêmes», soulève Christiane Sirois. «On a distribué des affiches. On a utilisé les pintes de lait. On a fait des appels à témoin dans le métro. On a tout fait nous-mêmes. On a tellement bougé dans ces temps-là, que j'ai attrapé une maladie, je suis hyperactive.»
Selon la directrice générale du Réseau Enfants-Retour, Pina Arcamone, personne n’est prêt à faire face à une telle situation.
«C'est certain, le découragement et la frustration lorsque les jours passent, et on est sans nouvelles, explique-t-elle. Vous savez, il n'y a aucune famille qui ne s'attend, et qui ne devrait jamais s'attendre, à vivre une disparition. Trop souvent, les familles nous disent: je ne m'attendais pas à le vivre, quand je l'ai vécu, je pensais qu’au bout de quelques heures, on aurait retrouvé mon enfant. Et ça devient une journée, une semaine et, trente ans, comme dans le cas de Mme Sirois.»