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Il veut intenter une action collective contre le fabricant Huawei

 - Agence QMI

Un Montréalais mécontent que la batterie de son téléphone intelligent Nexus 6P se décharge bien trop rapidement veut intenter une action collective contre le fabricant Huawei.

«Le déchargement de la batterie force les membres à garder leur téléphone cellulaire branché en permanence, ce qui va à l’encontre de l’utilisation première d’un cellulaire», a déploré Ricky Tenzer dans la poursuite civile déposée au palais de justice de Montréal.

En janvier 2016, M. Tenzer explique avoir acheté un Nexus 6P, un téléphone cellulaire conçu par Google et fabriqué par l’entreprise chinoise Huawei. À l’époque, Google vantait la qualité de la batterie, qui «permet de parler, de texter et de rester productif toute la journée, même jusqu’à tard dans la nuit».

Luxe défectueux

Mais ce Montréalais a vite déchanté, peut-on lire dans le document de cour rendu public ce vendredi. Après quelques mois d’utilisation, il s’est rendu compte que son téléphone haut de gamme, acheté à 699 $, s’éteignait tout seul même lorsqu’il affichait 30% ou 40% de charge restante.

«Le téléphone ne peut s’allumer à nouveau que s’il est connecté à un chargeur, peut-on lire dans la poursuite. La batterie se vide de nouveau très rapidement dès qu’il est déconnecté.»

Mécontent de ce qu’il considère comme un vice caché, M. Tenzer a alors demandé à Huawei de réparer son téléphone. Sauf que cela lui aurait coûté 229 $, affirme-t-il dans la poursuite.

Ne voulant pas débourser cette somme, il s’est résigné acheter une batterie portable afin de pouvoir utiliser son cellulaire. Et 17 mois après son achat, exaspéré, il a alors changé de téléphone.

Pas le seul

M. Tenzer affirme ne pas être le seul à avoir vécu ce problème, puisqu’il assure qu’il s’agit d’un défaut de conception de la batterie. Pendant une semaine, Google a même accepté de remplacer certains téléphones défectueux. Or, Huawei n’aurait de son côté aucunement réagi.

«Les défectuosités présentes dans les téléphones nuisent sérieusement à l’usage auquel ils sont normalement destinés, la durée de vie des batteries des téléphones [...] n’est pas raisonnable lorsque comparée à celle d’une batterie typique pour un téléphone de cette valeur», peut-on lire dans la demande d’action collective menée par le cabinet Trudel Johnston & Lespérance.

Les avocats réclament donc à la Cour supérieure du Québec de condamner Huawei de rembourser les frais occasionnés à tous les propriétaires de Nexus 6P au Québec, de réduire le prix de vente du téléphone correspondant au coût des réparations, ainsi qu’un dédommagement de 100 $ par personne.

«Le comportement de Huawei est empreint de négligence sérieuse et d’insouciance à l’égard des droits des consommateurs, et mérite d’être sanctionné», indiquent les avocats dans le document de cour.

À moins d’un règlement à l’amiable, la demande d’action collective sera présentée à un juge d’ici les prochaines semaines. À ce stade-ci des procédures, les propriétaires de Nexus 6P n’ont pas encore à se manifester.

Contacté par «Le Journal de Montréal», Huawei n’a pas encore réagi au dépôt des procédures judiciaires.

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