Lucy Francineth Granados, une femme guatémaltèque sans-papiers à Montréal, a été hospitalisée lundi et ne sera pas déportée comme prévu mardi.
« Elle a été amenée du centre de détention de Laval jusqu’aux bureaux de l’Agence des services frontaliers du Canada lundi matin, explique Mary Foster de Solidarité sans frontières. Au moment de signer les documents qui confirment son expulsion, elle s’est évanouie et a été amenée à l’hôpital. »
Mme Foster a confirmé que Lucy ne sera pas expulsée mardi à cause de son état de santé, mais qu’elle risque toujours d’être déportée . Pour l’instant, aucune nouvelle date d'expulsion n’a été fixée par l’AFSC.
L’organisme Solidarité sans frontières se désole du fait qu’aucun proche de la Guatémaltèque, mis à part son avocat, n’a pu rentrer dans sa chambre d’hôpital protégée par agents des services frontaliers. « Elle est rentrée à l’hôpital à 13h lundi et personne de son entourage n’a été averti avant 19 h, raconte Mary Foster. L’empêcher de voir son entourage, la laisser seule et enfermée, ça ne va clairement pas aider son état mental. »
Toujours en attente
Lucy Francineth Granados est arrivée à Montréal il y a neuf ans. Sa demande d’asile pour rester au Canada a été refusée il y a cinq ans en 2012. Une demande de résidence permanente pour motifs humanitaires a été faite l’an dernier et est toujours en cours de traitement.
Des employés de l’Agence des services frontaliers du Canada ont arrêté Mme Granados à son domicile le 20 mars dernier. L’audience pour savoir si la Guatémaltèque restera en détention à Laval se tiendra mercredi matin au Complexe Guy-Favreau. Un rassemblement à l’extérieur du bâtiment aura lieu au même moment pour soutenir la cause de Mme Granados, mère de trois enfants qui sont restés au Guatemala.