Un nouveau chapitre est en train de s'écrire dans la saga de la Pourvoirie des Laurentides. Le notaire Samuel Blais, qui a travaillé sur cette transaction, poursuit l’ancien propriétaire, Réal Thivierge, pour diffamation.
La vente de cette pourvoirie avait fait grand bruit, notamment à l'émission «J.E.» de TVA.
La famille Thivierge avait déjà déposé une poursuite de près de 1 million $ contre l'acquéreur, Maxime de Varennes et le notaire Samuel Blais, parce qu’elle n’a pas reçu toutes les sommes dues par cette vente.
Le notaire Blais réplique en réclamant 175 000 $ à Réal Thivierge pour atteinte à sa réputation, à sa dignité et à son intégrité.
Le notaire affirme n'y être pour rien dans les difficultés de M. Thivierge à percevoir toutes les sommes de la vente de la pourvoirie. Il ajoute que Réal Thivierge s'est mis à le rendre responsable de sa situation.
Samuel Blais est en arrêt complet de travail depuis le 30 avril 2016, soit depuis que l'histoire a éclaté au grand jour. Il se sent pointé injustement du doigt par le public. Il est démuni et attristé de ne pouvoir rétorquer.
Il le fait maintenant en réclamant 175 000 $ en dommages. Son avocat, Me Gilles Boivin, qui n'a formulé aucun commentaire, croit que les deux poursuites adverses seront débattues conjointement au tribunal.
L'avocat de Samuel Blais a confirmé que sa poursuite serait amendée dans les prochains jours. Le montant réclamé sera revu à la hausse.
Réal Thivierge réfute la poursuite. «Ça ne tient pas debout cette affaire-là. On va plus que se défendre. On est prêt à y aller», a-t-il dit.
Il souhaite que les deux actions civiles soient traitées séparément. Selon lui, la poursuite en diffamation du notaire couvre des faits qui ont plutôt suivi la transaction.
«On veut que les juges nous jugent sur la situation de la pourvoirie. Pis on a hâte d'y aller, à part de ça. Par la suite, le notaire Samuel Blais, on verra à ça indépendamment», a estimé M. Thivierge.
Toute cette saga l'habite constamment. «J'ai quasiment rêvé à ça toute la nuit. Comment ça se passe? Qu'est qu'on fait? Où est-ce qu'on va? C'est comme une épée de Damoclès qui est au-dessus de nous autres, tout le temps. C'est tannant. C'est difficile à vivre. On est tout le temps là-dessus. On est tout le temps en train de penser à ça. Ça cause de l'anxiété. Ça cause de la perte de sommeil», a déclaré le défenseur Thivierge.