Les Québécois achètent ou magasinent de plus en plus en ligne - ils ont été près de 60 % à le faire en 2017 -, et leurs dépenses sont surtout liées à la mode, au matériel électronique ou encore à la musique, aux films et aux jeux vidéo.
C’est ce qu’indique une étude réalisée par le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO), laquelle combine les enquêtes Indice du commerce électronique au Québec et NETendances 2017.
On apprend ainsi que 58 % des Québécois ont procédé à un achat ou plus sur la toile l’an dernier. La valeur moyenne des transactions a atteint 107 $, ce qui exclut les achats touchant aux voyages et ceux liés aux transports, deux secteurs, lorsqu’ils sont inclus dans les calculs, font grimper la moyenne des dépenses à 163 $.
Globalement, les Québécois ont dépensé 9,1 milliards $ sur le web l’an dernier, un chiffre en hausse de 13 % comparativement à 2015. Les données indiquent que les gens fortunés ont plus tendance que les autres à acheter en ligne, 81 % des foyers ayant un revenu de 80 000 $ et plus magasinant sur leur tablette, leur téléphone ou leur ordinateur.
L’âge compte beaucoup en matière de commerce en ligne, et les jeunes sont, comme on peut s’en douter, plus friands du magasinage sur écran. Soixante-seize pour cent des 18-34 ans ont acheté sur la toile en 2017, contre 66 % des 35-54 ans. Soixante-dix-neuf pour cent des ménages de quatre personnes et plus ont fait de même.
«Cela montre bien que l'achat en ligne, c'est résolument l'affaire de tous, pour tout type de produits ou services», a dit mercredi Claire Bourget, directrice principale, Recherche et marketing, au CEFRIO.
Les données révèlent que beaucoup de consommateurs qui n’ont pas acheté en ligne en 2017 y sont toutefois allés pour s’informer et y faire du repérage avant de se déplacer en magasin.
Alors quels sont les facteurs faisant en sorte que les Québécois embrassent de plus en plus vers le commerce électronique? Selon le CEFRIO, les gens sont attirés par les prix qui sont réputés moins élevés en ligne (41 %), ils ne souhaitent pas se déplacer (35 %) ou aiment pouvoir faire leurs emplettes à tout moment du jour ou de la nuit (28 %).
Quatre-vingt-huit pour cent des gens disent par ailleurs qu’il est important pour eux que la livraison soit gratuite.
Le portail américain Amazon domine
C’est le site de l’entreprise américaine Amazon qui tire le plus son épingle du jeu. «Il n'est pas surprenant de voir Amazon au sommet de la liste des sites web utilisés par les Québécois en 2017, accaparant 15 % des dollars dépensés par ces derniers. D'ailleurs, 34 % d'entre eux y ont fait un achat l'an dernier», a indiqué Claire Bourget.
Vingt-sept pour cent des dollars dépensés en ligne par des Québécois l’an dernier sont allés à des commerçants locaux, alors que 48 % des sommes sont allés à des portails américains.
Parmi les sites québécois qui arrivent à fédérer les consommateurs d’ici, on cite Simons, la SAQ, Renaud-Bray, Archambault, Québec Loisirs, evenko, la Place des Arts et Air Canada.