Que cela fasse un jour, un mois, une année ou plus de 50 ans, les proches des personnes disparues ne cessent d’espérer un dénouement, positif ou non, dans leur dossier.
À l’occasion du mois des enfants disparus, voici les deux plus anciens cas d'enfants disparus que le Réseau Enfants-Retour a dans ses dossiers.
Clifford Sherwood n'avait que 9 ans lorsqu'il est disparu, le 21 octobre 1954, tandis que Diane Carrier, 6 ans, a été vue pour la dernière fois le 27 septembre 1963.

Même si ces disparitions datent de plusieurs décennies, «il y a quand même de très bonnes chances que les deux soient toujours en vie», a assuré Pina Arcamone, directrice générale d'Enfant-Retour Québec, en entrevue à LCN, vendredi.
Clifford Sherwood
Le 12 octobre 1954, à 8h30, le petit Clifford, 9 ans, a embrassé sa mère avant de partir pour l’école. En route, il a rencontré un garçon de 12 ans avec qui il devait marcher jusqu’à l’école, dans l’arrondissement de Verdun, à Montréal.

«Mais finalement, ni un ni l’autre ne s’est jamais présenté à l’école», a ajouté Pina Arcamone.
Une enquête avait été menée pour tenter de retrouver les deux garçons, sans succès. Des gens avaient dit avoir vu les deux jeunes près de l’eau, tandis qu’une dame croyait avoir vu les garçons faire du pouce jusqu’à Vaudreuil.
Alors que la famille de Clifford Sherwood a toujours tout tenté pour le retrouver, la famille de l’autre garçon ne s’est jamais manifestée pour découvrir ce qui lui était arrivé.
Comme les parents du petit Clifford s’étaient séparés et que son père vivait à l’époque en Ontario, une hypothèse voulait que le garçon ait pu se rendre dans la province voisine pour retrouver son papa et ses quatre sœurs.
La mère de Clifford Sherwood, Frances Sherwood, n’a jamais cessé de chercher son fils, mais est malheureusement décédée il y a quelques années sans connaître la vérité.

«C’est notre plus grande désolation de ne pas avoir pu retrouver Clifford avant que sa mère décède», a confié la directrice générale d'Enfant-Retour Québec.
Selon Mme Arcamone, la mère de Clifford ne voulait pas déménager ou changer son numéro de téléphone, au cas où son fils déciderait de revenir à la maison.
«Pour nous, elle a vraiment symbolisé l’espoir», a conclu Pina Arcamone sur ce dossier peu médiatisé.
Diane Carrier
Le plus ancien dossier de disparition non résolu au Service de police de la Ville de Québec est celui de Diane Carrier.
Dans le Vieux-Québec, le 27 septembre 1963, la petite Diane Carrier, âgée de seulement six ans, a été envoyée au parc par sa mère pour aller chercher son grand frère pour le souper.

Mais Diane et Adolphe ne se sont jamais croisés sur le chemin. «Lorsque son frère Adolphe est rentré à la maison, on s’est rendu compte que Diane n’était pas là», a expliqué Mme Arcamone.
De grandes opérations de recherche avaient été menées à l’époque, notamment près des berges, pour tenter de retrouver la fillette. Sans succès.
La thèse de l’enlèvement avait souvent été envisagée en raison du physique de la gamine.
Diane Carrier, avec ses petites boucles et son mignon visage, se faisait souvent offrir des pièces de monnaie pour être photographiée. Et comme de nombreux touristes, dont des Américains, visitaient la Vieille-Capitale à cette période, les proches de la petite ont souvent pensé qu’elle avait été enlevée.
Même si Clifford Sherwood a été porté disparu en 1954 et Diane Carrier en 1963, le Réseau Enfants-Retour assure continuer de recevoir des informations sur ces deux dossiers.
«On a vraiment besoin de l’aide du public», a lancé Pina Arcamone sur les ondes de LCN.
Si vous détenez des informations sur ces disparitions, communiquez avec le Réseau Enfants-Retour, le SPVM ou le SPVQ.