La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, déplore que la Société de transport de Montréal (STM) ait écarté des entreprises québécoises qui souhaitaient participer à son appel d’offres pour l’achat de 300 autobus hybrides.
«C’est sûr que l’on souhaite avoir le plus de joueurs possible qui embarquent» dans la politique d’électrification des transports du gouvernement, a déclaré la ministre lundi.
«Le Journal de Montréal» a révélé que la STM avait exclu deux entreprises québécoises, Effenco et TM4, de son appel d’offres visant l’acquisition de 300 autobus hybrides, leur préférant une multinationale britannique, BAE Systems.
TM4 est une filiale d’Hydro-Québec tandis qu’Effenco est une PME qui vient de recevoir une aide financière de Québec.
Or, c’est le gouvernement qui paie une bonne partie du coût des autobus urbains au Québec.
«Le gouvernement, c’est une vitrine technologique. Je pense que c’est un réflexe qu’on doit développer de plus en plus (adopter des technologies développées par les entreprises québécoises)», a poursuivi Mme Anglade.
«Des raisons derrière cela»
De son côté, la mairesse Valérie Plante a paru se ranger derrière la STM. «Je crois que c’est à la STM de répondre avec les aspects techniques parce qu’il y a des raisons derrière cela», a-t-elle affirmé.
La STM a pourtant refusé de s’expliquer lorsque le «Journal de Montréal» lui en a donné la chance, la semaine dernière. Lundi, l’organisme a assuré qu’il participait aux efforts de l’industrie en matière d’électrification des autobus, notamment en faisant l’essai de trois véhicules électriques.
Le député André Lamontagne de la Coalition avenir Québec reproche au gouvernement de manquer de leadership dans ce dossier.
«Il faudrait s’assurer de mettre en place l’environnement pour permettre aux entreprises d’ici de participer pleinement à l’électrification des transports», a-t-il dit.