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Une formation pour détecter les risques d’homicides

 - Agence QMI

Près de 2000 intervenants psychosociaux du Québec ont reçu une nouvelle formation pour agir auprès des personnes à risque de commettre un homicide.

Rupture difficile, idées suicidaires, dépression, violence conjugale et problèmes de toxicomanie: les cas pouvant mener à des homicides familiaux peuvent être fréquents.

«Il y en a plus qu’on pense des situations où l’on devrait intervenir», souligne Valérie Tremblay, agente de planification, de programmation et de recherche au Centre de recherche appliquée en intervention psychosociale (CRAIP), l’organisme ayant obtenu le mandat du ministère de la Santé.

«On devait développer une formation pour vraiment estimer, détecter et gérer le risque d’homicide», a expliqué au «Journal de Québec» l’experte, lors d’une présentation au congrès de l’ACFAS, mercredi.

À la suite du cas Guy Turcotte, un rapport d’un comité d’experts sur les homicides a évalué les besoins pour éviter de nouveaux drames.

En 2015, le CRAIP a mis sur pied un projet pilote. Puis, après quelques ajustements, ils ont récemment commencé à donner la formation à 214 responsables régionaux mandatés afin de transmettre l’enseignement à des centaines d’intervenants psychosociaux et des ressources d’hébergement en dépendance.

«Au moment de l’affiche, il y en avait 1744, mais ça augmente tout le temps. C’est une formation qui est appréciée, souligne Mme Tremblay. On offre également du soutien. Parce qu’une fois formé, c’est certain qu’il n’y a personne qui devient un expert de la chose», relate-t-elle.

La formation est comparable à celles des sentinelles du Centre de prévention du suicide.

«Sur le suicide, les gens vont être portés à poser la question aux gens. Ici aussi, il ne faut pas avoir peur des mots. Ça ne sera sans doute pas homicide... Il ne faut pas avoir peur de dire le mot: tuer.»

Plus d’intervenants

Les responsables espèrent que la formation d’une journée et demie puisse prendre de l’expansion. Par exemple, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pourrait notamment avoir recours à cette formation.

L’histoire de la petite Rosalie Gagnon qui a marqué tout le Québec à la fin du mois d’avril est un exemple où la formation aurait pu être utile. «Ça aurait peut-être pu changer quelque chose», dit Mme Tremblay.

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