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La navette fluviale est en service

Près de 800 personnes ont effectué, lundi, le trajet entre l’est de l’île et le Vieux-Port de Montréal en deux fois moins de temps que s’ils avaient opté pour la voiture en empruntant plutôt une navette fluviale mise à l’essai jusqu’à vendredi.

«C’est vrai que c’est long [en automobile] et il y a de la construction tout le temps. Là, c’est bien, il n’y a pas de construction et tu profites de l’air frais», s’est réjoui Samuel Boivin, qui demeure dans le quartier Pointe-aux-Trembles.

M. Boivin est monté à bord d’un bateau-mouche d’une cinquantaine de places lundi matin pour se rendre à son lieu de travail, dans le Vieux-Montréal, profitant ainsi de cette navette fluviale qui effectuera d’ici à vendredi ce trajet dans les deux sens pendant onze heures chaque jour à un intervalle régulier.

Navette fluviale vue de l'hélico TVA Nouvelles

 

Ce bateau, qui file à une vitesse équivalent à plus de 50 km/h, a atteint lundi matin le quai Jacques-Cartier, dans le Vieux-Port de Montréal, en 27 minutes. En voiture, la distance entre Pointe-aux-Trembles et le Vieux-Montréal est généralement parcourue en un peu moins d’une heure en période de pointe.

«Ça peut répondre à certains besoins dans le bout de l’île, où on est pas très bien desservis en transport en commun», a commenté la cycliste Nicole Limoges, qui a déboursé 4 $ pour monter à bord du bateau avec son vélo, soit 0,75 $ de plus que le tarif régulier.

Lundi, près de 800 personnes sont montées à bord de cette navette et plusieurs réservations ont déjà été prises pour les quatre jours à venir, a indiqué en soirée l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, qui finance cette mise à l’essai.

«Le matin, quand j’ai pris la première navette à 7 heures, le bateau était plein et la plupart d’entre eux étaient des gens qui allaient travailler», a affirmé la mairesse de l’arrondissement, Chantal Rouleau.

Financement

Afin de tester cette navette fluviale courue, on peut se procurer un billet au cout de 3,25 $ aux quais Saint-Jean-Baptiste et Jacques-Cartier de même que sur le site web de Navark, l’entreprise qui possède le bateau utilisé pour cette mise à l’essai.

Ce cout de base représente le même que celui d’un titre unitaire pour prendre le métro ou les autobus de la Société de transport de Montréal, a souligné Mme Rouleau, qui espère que la carte OPUS puisse un jour servir à monter à bord de cette navette toute la semaine pendant une dizaine de mois par année.

«On croit qu’avec les essais qu’on réalise présentement, on va recueillir assez d’informations pour une mise en service au printemps 2019 si on a l’appui financier du gouvernement du Québec», a soutenu le président de Navark, Normand Noël.

«Le principal défaut, c'est que ce n’est pas fonctionnel 12 mois par année et que la capacité de transport est limitée», a toutefois soulevé le président de Trajectoire Québec, François Pépin, sceptique devant le projet.

Par courriel, l’Autorité régionale de transport métropolitain, qui n’est pas impliquée dans ce projet à l’heure actuelle, a confirmé que celui-ci devra d’abord être approuvé par l’organisation avant de bénéficier du financement gouvernemental octroyé aux projets de transport collectif de la région métropolitaine.

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