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Une entreprise québécoise lance un minibus électrique pour séduire les sociétés de transport

 - Agence QMI

GEN-AUTOBUS-ELECTRIQUE

CHANTAL POIRIER/LE JOURNAL DE MONTRÉAL

Profitant du sommet mondial de la mobilité, une entreprise québécoise a dévoilé un nouveau minibus électrique qui se vendra au même prix qu'un autobus à essence pour tenter de séduire les sociétés de transports du Grand Montréal.

«On sent vraiment un vent de changement. Il n’y a plus de raisons de s’opposer à l’électrification des transports», a lancé le président et fondateur d’Électrique Lion, Marc Bédard, lors d’une conférence de presse tenue mercredi à Montréal dans le cadre du sommet mondial de la mobilité durable Movin’On.

L’autobus de huit mètres de longueur, qui a été entièrement assemblé par l’entreprise de Saint-Jérôme, peut parcourir 240 kilomètres avant d’être rechargé. Selon l’entreprise, le véhicule pourrait servir tant au transport scolaire qu’au sein de la flotte d’une société de transport.

«On dit souvent que les autobus électriques coûtent deux fois plus cher. Je suis très heureux de vous dire que ce bus sera vendu le même prix qu’un bus au diesel», a soutenu M. Bédard. La valeur de ce véhicule à l’achat devrait se situer entre 275 000 et 400 000 $, a-t-il précisé.

L’autobus électrique, dont la conception a été financée en partie par le gouvernement du Québec, possède un plancher bas et peut déployer une rampe afin d’être accessible aux personnes à mobilité réduite.

Ce véhicule coûterait par ailleurs moins cher en entretien qu’un véhicule équivalent au diesel, a affirmé M. Bédard.

Intérêt

En marge de la conférence de presse, Marc Bédard n’a pas caché son intérêt de collaborer avec les sociétés de transport de Laval et de Montréal alors que la commercialisation du minibus électrique commencera cet été.

«Toutes les sociétés de transport nous ont démontré leur intérêt, au Québec comme aux États-Unis», a affirmé le président d’Électrique Lion, qui travaille actuellement sur la conception d’un camion entièrement électrique.

En entrevue, le directeur principal au développement à la Société de transport de Laval (STL), Pierre Lavigueur, a noté que l’autonomie du minibus serait suffisante pour permettre à celui-ci de rouler une journée entière sans être rechargé.

«On serait heureux de les rencontrer», a-t-il déclaré, ajoutant que la STL fera l’acquisition de 40 autobus électriques d’ici 2020.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a pour sa part justifié la décision d’opter pour l’ajout de 300 autobus hybrides à la flotte de la Société de transport de Montréal (STM) d’ici 2020 en affirmant que les véhicules électriques actuellement sur le marché n’ont pas une autonomie suffisante.

«Il faut 500 heures sur la route pour maximiser l’utilisation des autobus et ne pas faire trop de roulement de chauffeurs, donc il y a des impératifs de cet ordre-là à considérer, mais c’est clair qu’on s’en va vers des autobus électriques», a-t-elle dit, rappelant que les deux prochains garages qui seront construits par la STM d’ici 2023 seront en mesure d’accueillir des autobus électriques.

La STM n’a pas voulu détailler l’intérêt qu’elle porte à ce minibus électrique, des processus d’appel d’offres comprenant l’acquisition d’une quarantaine d’autobus entièrement électriques étant en cours.

- Avec la collaboration de Sarah Daoust-Braun, 24 Heures

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