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Le PQ s’en prend à la ligne éditoriale de «La Presse»

 - Agence QMI

Le PQ profite de l’étude du projet de loi sur la transformation de «La Presse» pour régler ses comptes avec la ligne éditoriale fédéraliste du quotidien, qui serait incompatible avec le statut d’organisme de charité.

«On va poser la question, comment «la Presse» peut obtenir ce statut du gouvernement fédéral, étroitement lié avec Québec, car on partage la même banque de données, comment vont-ils obtenir ce statut s’ils maintiennent cette ligne-là», a lancé le leader parlementaire péquiste Pascal Bérubé mercredi lors d’une mêlée de presse.

L’Assemblée nationale procédera aujourd’hui à des auditions publiques sur la pièce législative où les dirigeants de la Presse viendront plaider pour transformer l’entreprise en OBNL. D’autres patrons médiatiques comme Pierre Karl Péladeau, propriétaire de Québecor, ainsi que Brian Myles du Devoir, seront aussi présents.

M. Bérubé insiste particulièrement sur le statut d’organisme de charité que souhaite obtenir «la Presse». Il cite les règlements de l’Agence de revenu du Canada pour dire qu’une organisation qui fait «la promotion d’un parti politique» et qui «appuie un candidat à une charge publique» ne peut être considérée comme un organisme de charité.

«Or il se trouve que depuis 1970, invariablement, «la Presse» à travers sa politique éditoriale appui le PLQ et appuie l’option fédéraliste», a indiqué M. Bérubé. «Si d’aventure ils souhaitent garder la ligne éditoriale, ça va en contradiction avec les règles à Ottawa et Québec», a ajouté M. Bérubé.

Il veut aussi «s’assurer de l’indépendance de «la Presse» et de son conseil d’administration» ainsi que de la «fin du lieu avec le groupe Power et la famille Desmarais».

M. Bérubé a par ailleurs indiqué que le PQ n’empêchera pas la tenue d’un vote sur ce projet de loi qui a été présenté aux parlementaires après la date limite de la fin de la session et qui demande donc un appui unanime pour être appelé.

Mais pourquoi le Parti québécois souhaite-t-il s’ingérer dans les affaires d’une entreprise privée ? «Je sais que la Presse va évoquer que tous les autres quotidiens au Canada n’ont pas à passer par ce processus. Mais c’est comme ça que c’est construit avec la succession de Trefflé Berthiaume», a-t-il expliqué. Il croit aussi que le «statut accordé à «la Presse»» pour créer une sorte «d’émulation» alors que d’autres entreprises pourraient être tentées d’obtenir ces avantages.

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