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Legault n’approuverait pas le Projet Apuiat; Anglade réplique

 - Agence QMI

S’il devient premier ministre, François Legault n’approuvera pas le projet éolien d’Apuiat, tel qu’il est en ce moment.

Le chef de la CAQ a confirmé en point de presse dimanche à Shawinigan qu’il ne donnerait pas suite au projet «dans la situation actuelle», s’il devait l’emporter le 1er octobre prochain.

François Legault se rendra d’ailleurs sur la Côte-Nord lundi afin d’expliquer les raisons qui l’incitent à renoncer à la construction de ce parc éolien de quelque 200 mégawatts, qui doit être réalisée de concert avec les communautés innues.

Bien qu’il pourrait créer 400 emplois en phase de construction, le projet pourrait entraîner des pertes estimées entre 1,5 milliard $ et 2 milliards $, selon le PDG d’Hydro-Québec, Éric Martel. Malgré cela, le premier ministre Philippe Couillard affirme que le parc éolien doit aller de l’avant, notamment pour ne pas compromettre d’autres projets de développement sur des territoires revendiqués par les premières nations dans le Nord-du-Québec.

«Je ne suis pas contre l’éolien, a insisté François Legault. Mais je suis contre le fait d’acheter de l’énergie qu’on n’a pas vendue, alors qu’on n’a pas de contrats à long terme, alors qu’on est déjà en surplus.»

Anglade réplique à Legault

En entrevue à TVA Nouvelles, la vice-première ministre Dominique Anglade a défendu le projet et a attaqué le chef caquiste de «laisser tomber les travailleurs de l'éolien» dans les autres régions du Québec.

«Nous avons été un gouvernement des régions et lorsque M. Legault dit qu'il ne veut pas faire l'éolien, ce qui laisse tomber, ce sont les milliers de travailleurs en Mauricie, en Gaspésire et sur la Côte-Nord», a affirmé Mme Anglade. «Ce qui est important pour nous, c'est de développer une économie pour l'ensemble des régions et clairement ce n'est pas ce qui est proposé par François Legault», ajoute-t-elle. 

Philippe Couillard a mis en garde, samedi, quiconque s’oppose au projet éolien d’Apuiat: son échec provoquerait une paralysie des projets nordiques.

«Si Hydro-Québec veut avoir la moindre chance de faire quelques projets que ce soit dans le nord et notamment en territoire innu, notamment pour des lignes de transport ou d’autres projets, il faut absolument qu’ils démontrent au peuple innu qu’ils sont capables de partager la richesse», a lancé le premier ministre samedi en marge du congrès des jeunes libéraux.

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