Bien qu’il juge «important» le controversé projet éolien Apuiat de 200 mégawatts (MW) qui doit voir le jour sur la Côte-Nord, le producteur d’énergie Boralex demeure toutefois très discret sur ses impacts financiers.
«Apuiat est un projet important pour Boralex», a indiqué hier au «Journal de Québec» une porte-parole de Boralex, Lauriane Déry.
Le projet du parc éolien Apuiat, au point mort depuis trois ans, fait toujours l’objet d’intenses discussions entre Hydro-Québec et ses promoteurs composés de Boralex, de la nation innue et de la Société renouvelable Canada.
La semaine dernière, le PDG d’Hydro-Québec, Éric Martel, a précisé que le tarif d’électricité exigé pour le projet Apuiat pourrait occasionner à la société d’État des pertes financières estimées «entre 1,5 milliard $ et 2 milliards $ sur la durée du contrat» de 25 ans.
Chez Boralex, on soutient que le parc éolien sera la propriété de la nation innue et de Boralex dans une proportion de 50% chacun.
Pas de prévisions financières
Or, Boralex refuse pour l’instant de dévoiler les projections financières et les rendements attendus du parc éolien de 200 MW.
Lors du dévoilement de ses résultats financiers trimestriels vendredi dernier, Boralex n’a pas inclus le projet Apuiat dans ses prévisions financières d’ici 2020.
«Le projet éolien Apuiat n’est pas encore dans le chemin de croissance de Boralex puisque les projets qui s’y retrouvent doivent avoir reçu toutes les autorisations requises, dont bénéficier d’un contrat d’achat d’électricité», a précisé la porte-parole de Boralex.
D’ici 2020, Boralex prévoit l’ajout de plus de 2000 MW à son parc de production actuel. Environ 10 % de cette production proviendra de nouvelles mises en service de parcs éoliens et de centrales hydro-électriques.
Au dernier trimestre clos le 30 juin, Boralex a affiché une perte nette de 28 millions $ comparativement à une perte de 2 millions $ pour la même période en 2017.
La CAQ n’en veut pas
Par ailleurs, de passage sur la Côte-Nord hier, le chef de la CAQ, François Legault, a fait savoir qu’il rejetterait le projet éolien Apuiat dans sa forme actuelle.
