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Québec ne vise plus l’échéance électorale pour Apuiat

Le gouvernement Couillard ne demande pas la signature rapide d’une entente de principe pour le projet d’Apuiat, d’ici la tenue des élections.

«Les négociations reprennent ce matin [...] et je n’ai fixé et personne n’a fixé d’échéancier pour un résultat», a indiqué le ministre des Ressources naturelles Pierre Moreau mercredi lors d’une mêlée de presse à l’entrée du conseil des ministres.

Philippe Couillard demandait pourtant quelques jours auparavant, en marge d’un déplacement au Vermont, qu’il souhaitait toujours que le projet Apuiat fasse l’objet d’une entente de principe avant le scrutin. Notre Bureau d’enquête révélait d’ailleurs cet été que le gouvernement espérait faire une annonce préélectorale le 8 août.

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Le gouvernement Couillard est dans un bras de fer avec Hydro-Québec au sujet du projet éolien d’Apuiat, sur la Côte-Nord. Selon le PDG de la société d’État, Éric Martel, le contrat d’achat d’électricité de ce parc éolien, d’une durée de 25 ans, lui occasionnerait des pertes estimées entre 1,5 milliard $ et 2 milliards $, avait-il écrit dans une lettre envoyée aux chefs innus.

Ce geste a été qualifié «d’impair» par le ministre Pierre Moreau. M. Martel et les analystes qui critiquent le contrat d’Apuiat ne font qu’une «analyse comptable», a-t-il déploré.

En début de semaine, M. Moreau remettait en question la nature des pertes estimées par Éric Martel. Aujourd’hui, il cherche plutôt à les minimiser. «On parle de 1,5 milliard sur 25 ans. Dans les 25 prochaines années, quels sont les investissements totaux réalisés par Hydro-Québec. Il faut remettre les choses en perspective», a-t-il dit.

«Cette approche comptable ne tient pas compte des retombées économiques», a-t-il ajouté. Il soutient également que la réalisation de ce projet est absolument nécessaire pour maintenir de bonnes relations avec les Innus.

Il demande maintenant à Hydro-Québec de mener le projet à bien. «Les négociations se poursuivent. C’est clair que HQ a intérêt à faire baisser sa facture, et les Innus souhaitent voir se réaliser le projet. [...] Le problème, c’est quand on dit qu’on ne négocie pas sur la place publique, ça peut faire partir le débat dans toutes les directions», a déploré M. Moreau.

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