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La laïcité de l'État imposée dès un premier mandat caquiste

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, imposera la laïcité de l'État dès la première année d'un gouvernement caquiste.

Si son parti forme le gouvernement, François Legault est déterminé plus que jamais à forcer les personnes en position d’autorité à ne porter aucun signe religieux.

Dans une entrevue exclusive à TVA Nouvelles, le chef de la CAQ promet de mettre au rancart la loi sur la neutralité religieuse adoptée par les libéraux.

«On répète nos positions et on dit clairement qu’on va adopter un projet de loi la première année. Un gouvernement de  la CAQ sera très déterminé à régler ce dossier qui traîne depuis 10 ans. Notre proposition va un peu moins loin que celle du Parti québécois, donc on s'attend à être capable d'adopter la loi rapidement», déclare François Legault.

La CAQ aura recours à la clause dérogatoire

Le chef de la CAQ n’a d’ailleurs pas l’intention de reculer, et ce, même si le gouvernement Trudeau décidait de contester sa loi sur la laïcité de l’État.

 «Un gouvernement de la CAQ, si nécessaire, n'hésitera pas à utiliser la clause dérogatoire. Ça se peut que le gouvernement fédéral ne soit pas d'accord, mais les Québécois sont d'accord [...] Robert Bourassa l'a déjà utilisé, le Québec a le droit d'utiliser la clause nonobstant», prévient François Legault.

La CAQ veut d'abord s'assurer que les services soient offerts à visage découvert, comme le prévoit la loi actuelle.

Le parti entend toutefois aller plus loin en interdisant les signes religieux pour les employés de l'État en position d'autorité, ce qui inclut policiers, juges, gardiens de prison, et enseignants.

La CAQ laisserait par contre de côté les employés des garderies. François Legault explique cette exclusion en soulignant leur gestion par des conseils d'administration et du fait que son intention est d’offrir la maternelle dès quatre ans  à tous les enfants.  

«C'est un équilibre, il ne faut pas aller trop loin, mais il faut aller assez loin», conclut-il.

Pas de burqa ni de tchador

Il a également l’intention d’interdire le tchador et la burqa, qu’il qualifie de symboles de soumission, pour les employés de l’État.

François Legault ne voit d’ailleurs aucune contradiction dans le fait que le crucifix trônera toujours au-dessus de la présidence si son projet de loi est adopté.

«Beaucoup de nos valeurs viennent de la religion catholique et protestante. Le crucifix à l'Assemblée nationale, ça fait partie de notre histoire et de notre patrimoine. On va le laisser là», tranche-t-il.

François Legault soutient aussi qu’il a l’appui d’une majorité de Québécois pour aller de l’avant avec cette idée de faire de l’État une institution laïque plutôt que neutre. Il se défend de vouloir lancer le débat avant le coup d’envoi officiel de la campagne électorale. 

 

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