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Le Québec officiellement en campagne électorale

C’était su et connu. C’est maintenant officiel. La campagne électorale, qui mènera aux élections générales du 1eroctobre, est déclenchée.

Le premier ministre Philippe Couillard a demandé jeudi matin au lieutenant-gouverneur du Québec, J. Michel Doyon, de dissoudre la 41e législature de l’Assemblée nationale du Québec.

M. Doyon a signé deux décrets, qui ont officialisé la dissolution de la chambre et le déclenchement de la campagne.

«Je me sens très fier de ce qu’on a réalisé depuis quatre ans. Je suis très optimiste pour le Québec, très optimiste pour la campagne aussi», a dit M. Couillard, en parcourant les quelques mètres le menant au bureau du lieutenant-gouverneur.

«Une campagne c’est toujours un défi. Je n’ai rien eu de gratuit dans ma vie, pas plus aujourd’hui qu’hier. Le Québec doit avancer, pas reculer», a-t-il ajouté, aux côtés de son épouse, Suzanne Pilote.

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L'état de la situation

Avec une longueur d’avance — du moins selon les sondages —,le chef caquiste François Legault tentera de concrétiser les intentions de vote en bulletins dans l’urne. Mais rien n’est joué.

Un récent sondage Léger LCN/le «Journal de Montréal» indique que presque un Québécois sur deux n’a pas encore fait un choix définitif, signe que la campagne s’annonce serrée.

Peut-être pour galvaniser les troupes, la Coalition avenir Québec a décidé d’entamer sa campagne jeudi matin dans la Capitale-Nationale, là où elle jouit déjà de solides appuis.

Les péquistes et les libéraux, pour leur part, ont choisi la stratégie inverse : commencer la campagne là où tout risque de se jouer pour eux.

Les libéraux lanceront leur tournée à Trois-Rivières, chef-lieu de la Mauricie, une région pivot.

Le Parti québécois, pour sa part, entreprendra sa campagne dans la région métropolitaine, et devrait y rester, dès le départ, pas moins de cinq jours. Jean-François Lisée voudra s’assurer de solidifier ses châteaux forts, autant dans l’est de l’île que dans les couronnes.

Finalement, Québec solidaire (QS) amorcera également sa campagne à Montréal, où le parti représente déjà trois circonscriptions et où il peut espérer faire des gains.

Changement

Pour le professeur de sciences politiques à l’Université Laval, Éric Montigny, il ne fait aucun doute que le thème principal de cette campagne sera le changement.

À cet égard, la Coalition avenir Québec a bien joué ses cartes, estime-t-il.

«Une des forces de la CAQ, ç’a été d’associer le Parti libéral de Philippe Couillard au régime libéral de Jean Charest et d’avoir martelé le message qu’il y a un gouvernement libéral qui est là depuis 15 ans», a expliqué M. Montigny.

«Jusqu’à maintenant, c’est clair que l’enjeu de la campagne, c’est celui du changement.»

Quant aux enjeux sectoriels, les classiques risquent de s’inviter dans la campagne, estime le professeur en politique : santé, économie et éducation seront au menu. Puis, «très très bas, l’indépendance».

«C’est la première élection depuis 50 ans où la question nationale, sur le plan du facteur de vote, est évacuée», estime l’expert en politique.

La campagne en chiffres :

39 : nombre de jours dans la campagne

93 millions $ : coût des élections

1/3 : poids électoral de chacune des générations (18-39 ans, la génération X et les baby-boomers)

125 : nombre de députés à élire

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