Le député conservateur Maxime Bernier a annoncé sa démission jeudi du Parti conservateur du Canada (PCC) pour fonder son propre parti.
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Maxime Bernier quitte le parti conservateur et souhaite fonder son parti
Le «gars de la Beauce» a été plusieurs fois polarisant durant sa carrière politique.
Voici donc 13 moments marquants de son parcours.
1. Maxime Bernier est diplômé de l’Université du Québec à Montréal en commerce, puis en droit à l’Université d'Ottawa.
2. Avant d’entrer en politique, il travaille au sein de plusieurs institutions financières et bancaires avant de devenir vice-président exécutif de l’Institut économique de Montréal en 2005.
3. Il est élu député de Beauce le 23 janvier 2006 sous la bannière du Parti conservateur du Canada. Il suit ainsi les traces de son père qui avait lui aussi été élu en Beauce sous la bannière progressiste-conservateur de 1984 à 1993, puis comme indépendant jusqu’en 1997. Maxime Bernier obtient, lors de cette élection en 2006, la plus grande majorité dans une circonscription québécoise.
4. Il occupe sous la gouverne de Stephen Harper les postes de ministre de l’Industrie, des Affaires étrangères, d’État (Petite Entreprise et Tourisme ainsi qu’Agriculture).
5. Le 7 octobre 2007, Maxime Bernier distribue des gâteaux Jos Louis aux soldats canadiens à Kandahar, en Afghanistan. Ce geste de relations publiques est ridiculisé autant par ses adversaires que les commentateurs politiques.

6. Le député de Beauce quitte ses fonctions de ministre des Affaires étrangères en 2008. Cette décision survient après qu’il ait admis avoir laissé pendant plusieurs semaines des documents confidentiels dans un endroit non sécurisé chez sa copine, Julie Couillard, qui a entretenu dans le passé des liens avec des motards. L’affaire n’affecte pas vraiment sa popularité. Maxime Bernier se fait réélire en octobre 2008 avec la plus forte proportion de votes exprimés au Québec.
7. Maxime Bernier, joggeur d’expérience, réussit l’exploit de parcourir à la course 103 kilomètres (distance de sa circonscription) en 13 h au profit de la Fondation Moisson-Beauce.

8. Le député conservateur se fait arrêter en 2013, dans son comté, au volant du véhicule de sa conjointe sans permis valide. La voiture est alors immédiatement remorquée. Il n’en fallait pas plus pour que le Nouveau Parti démocratique (NPD) l’accuse de commettre des «gaffes à répétition».
9. En 2015, il se fait réélire pour une quatrième fois. Ce qui retient le plus l’attention durant sa campagne, c’est la diffusion d’une publicité chantée. Qui ne se souvient pas du fameux jingle de Maxime Bernier? Si vous désirez l’avoir dans la tête pour les trois prochains jours, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous.
10. En 2016, M. Bernier convoite le poste de chef du Parti conservateur du Canada et lance sa campagne à la direction. Il nous sort alors un autre bijou publicitaire. Il publie sur les réseaux sociaux une image de la célèbre affiche du film Mad Max, dans lequel joue Mel Gibson. Il remplace toutefois le visage du populaire acteur par le sien. Le texte qui accompagne l’image commence ainsi: «Appelez-moi Mad Max».
11. Après plus d’un an de campagne, le Beauceron (49 %) perd finalement la course à la chefferie aux mains du Saskatchewanais Andrew Scheer (51 %). Les propositions-chocs du député québécois, dont sa volonté d’abolir la gestion de l’offre, auront finalement eu raison de lui. Dans les jours précédents le vote, il menait pourtant dans les sondages et avait amassé plus d’argent que tous les autres candidats. La défaite fait très mal au député. Il songe même brièvement à quitter la politique.

12. Maxime Bernier dévoile en avril 2018 un chapitre de son livre à paraître à l’automne, dans lequel il attribue sa défaite contre M. Scheer aux «faux conservateurs». L’extrait du livre provoque tellement que M. Bernier décide d’annuler la publication du livre. Le député de Gatineau, Steve MacKinnon, demande sur un ton moqueur à M. Bernier de «libérer le livre».
13. Il y a quelques jours, le 12 août, Maxime Bernier effectue une sortie en règle contre le gouvernement Trudeau et son «multiculturalisme extrême» qui «détruira» le Canada. Le chef du Parti conservateur Andrew Scheer se dissocie alors des propos de son député. «Maxime Bernier n’a pas de rôle officiel au sein du caucus et ne parle pas au nom du Parti conservateur du Canada sur quelque question que ce soit», a tenu à clarifier M. Scheer par communiqué. Les nombreuses sorties controversées du député sur les réseaux sociaux l’auraient «complètement isolé» de ses collègues conservateurs, selon plusieurs sources bien informées. «Mad Max» laisse ensuite planer le doute quant à son avenir au sein du parti en évitant d’aller à une importante réunion du PCC à Halifax. Il finit par quitter le parti le jeudi 23 août.