Dans le but d’améliorer la sécurité des enfants, la limite de vitesse a été réduite sur certaines artères montréalaises à l’occasion de la rentrée scolaire.
Ainsi, dans Rosemont-La-Petite-Patrie, on s’est attaqué à circulation près des écoles.
Depuis lundi, une nouvelle limite de 30 km/h s’applique aux tronçons bordant les écoles Saint-Arsène et Saint-Étienne situées sur l’avenue Christophe-Colomb, La Mennais sur la rue Saint-Denis, et les écoles Saint-Jean-de-la-Lande et Saint-Albert-le-Grand, et les parcs du Pélican, Henri-Valade et Lafond sur le boulevard Saint-Joseph.
«Pour nous, la sécurité est primordiale, c’est un enjeu non négociable», a souligné le conseiller de ville François Limoges. Selon ce dernier, chaque fois que l’arrondissement procède à des changements de vitesse, les résidents lui rapportent une amélioration du comportement des automobilistes.
Cette nouvelle mesure a rassuré France Gosselin, mère d’une élève qui fréquente l’école Saint-Arsène. «Pour moi, c’était un non-sens que ce ne soit pas 30 km/h devant une école primaire où il y a quand même beaucoup d’enfants qui circulent.»
La vitesse maximale est maintenant réduite à 40 km/h sur l’ensemble des artères, sauf l’avenue Christophe-Colomb, les boulevards Saint-Michel et Pie-IX et la rue Sherbrooke qui affichent 50 km/h, selon l’arrondissement. La limite de vitesse a aussi été abaissée à 30 km/h en 2015 sur les rues locales.
Christophe-Colomb
«Christophe-Colomb, c’était vraiment le cas le plus problématique», a reconnu le conseiller François Limoges, précisant que des panneaux lumineux seront installés au courant des prochains jours près des écoles de l’avenue où la limite de vitesse a été réduite.
L’élu souhaiterait que le Service de police de Montréal (SPVM) mette en place des radars photo pour surveiller ces parties de l’artère près des écoles. «C’est sûr qu’on souhaite qu’ils en fassent, ne serait-ce pour marquer les esprits que c’est une zone 30 km/h à prendre au sérieux pour que le réflexe s’installe.»
L’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a aussi adopté en juillet une ordonnance pour baisser la limite de vitesse à 30 km/h dans les rues locales et certaines rues collectrices, tout comme devant huit écoles logées sur des artères qui avaient une limite de 50 km/h.
La Ville de Montréal encourage les arrondissements à réduire les limites de vitesse aux abords des écoles et dans les rues locales, et accompagne les arrondissements qui souhaitent le faire. «Montréal vise la réduction, mais souhaite que cela se fasse de manière cohérente sur l’ensemble du réseau pour assurer un meilleur respect des limites imposées», a indiqué Geneviève Jutras, attachée de presse de la mairesse Valérie Plante.
Les élus du conseil municipal ont par ailleurs adopté la semaine dernière une motion pour que la Commission de la sécurité publique tienne une séance sur «l’amélioration des pratiques relatives à la sécurisation des déplacements entre la maison et l’école, incluant la question de l’augmentation du nombre de brigadiers scolaires». À terme, la Ville souhaite revoir ses pratiques et déterminer si le nombre de brigadiers doit être haussé.
Une application
La commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) a lancé en juin un projet pour suivre en temps réel le déplacement des enfants en autobus scolaire. Les élèves scannent une carte à puce sur une tablette à leur entrée dans l’autobus. Grâce à l’application mTransport, les parents et la commission scolaire peuvent savoir lorsque l’enfant est entré ou sorti du véhicule, ou si celui-ci est en retard.
Pour la rentrée scolaire, 45 autobus scolaires de la commission répartis dans 12 écoles peuvent utiliser ce système, proposé aux parents sur une base volontaire. La commission scolaire a pour objectif de doubler le nombre d’écoles cette année, et d’implanter cet outil d’ici les prochaines années dans tous ses établissements scolaires.
«C’est vraiment pour la sécurité et la tranquillité d’esprit», a expliqué la porte-parole de la CSMB Gina Guillemette.
La Commission scolaire de Montréal mettra aussi en place ce système, selon le «Journal de Montréal», citant mPhase, l’entreprise derrière l’application.