Depuis une trentaine d'années, les jeunes Québécois ne se bousculent pas aux urnes, lors des élections provinciales. Les partis et leurs candidats doivent redoubler d'ardeur pour les inciter à aller voter.
Pour la première fois, lors des élections du 1er octobre, les trois générations, les 18-38, les X et les baby-boomers, vont représenter le tiers du poids électoral.
Mais il y a un enjeu ici et ça concerne surtout les jeunes électeurs, qui, depuis le début des années 1980, se présentent en moins grand nombre pour aller voter.
Lors des élections de 2014, le taux de participation était de 71,4%, mais d'à peine 55% pour les 18-24 ans et de 60% pour les 25-34 ans.
«Je ne pense pas aller voter parce que je ne connais rien à la politique, je ne connais pas les politiciens. Donc, je n’ai pas une idée objective sur leurs choix, leurs façons de faire», explique Rodrigo, 18 ans, étudiant.
«C'est à cause de l'âge en tant que tel des candidats. Je me sens plus déconnecté. Ou le parler qui est, dans le fond, utilisé au niveau politique», affirme Marc-Olivier, 26 ans, travailleur à temps plein.
Le professeur François Gélineau à l'Université Laval a étudié la question du vote chez les 18-38 ans. «Un millénial, à 18 ans, a moins tendance à participer qu'un baby-boomer, alors que, lui, avait 18 ans. Il ne faut pas prendre pour acquis que les jeunes vont s'intéresser à la politique telle qu'elle se pratique. Les écouter, moi, ce serait mon plus grand conseil», dit-il.
Selon le plus récent sondage Léger, le Parti libéral est en tête dans les intentions de vote des 18-34 ans, avec 35%, la CAQ récolte 26% et le PQ 16%.