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«Une femme que j’aimais beaucoup et à qui je dois beaucoup» - Pauline Marois

Une grande peine a envahi l’ex-première ministre péquiste Pauline Marois lorsqu’elle a appris le décès de l’ex-ministre Lise Payette, jeudi matin.

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Cette dernière était «une femme que j’aimais beaucoup et à qui je dois beaucoup», a-t-elle témoigné jeudi matin sur LCN.

Mme Payette était sans contredit «une femme d’exception», a-t-elle souligné, qui avait une «détermination indéfectible» envers les causes qu’elle choisissait, notamment l’égalité hommes/femmes et l’indépendance du Québec. Elle ne «ne renonçait jamais, ne lâchait jamais», se souvient la première femme première ministre du Québec, qui avait travaillé avec elle dans les années 1970.

Pauline Marois a travaillé à la fin du premier mandat du gouvernement Lévesque avec Jacques Parizeau, puis elle a quitté son cabinet lorsqu’elle est tombée enceinte. Lise Payette l’a par la suite approché pour lui offrir le poste de directrice de cabinet à la Condition féminine.

«Je lui ai dit "Mme Payette, je trouve ça formidable, je vous admire, mais je ne suis pas féministe". Elle m’a dit "ne t’inquiète pas, avec moi tu vas le devenir". En quelques mois, au fur et à mesure des constats que j’étais bien obligé de voir, [...] j’ai endossé cette cause.»

Mme Marois estime qu’elle ne pas serait devenue première ministre si elle ne l’avait pas rencontrée et qu’elle n’avait pas collaboré avec elle.

 

Plafond de verre

Après le départ de la politique de Mme Payette, les deux femmes sont restées en contact au fil des années.

Quand Pauline Marois est devenue première ministre, Mme Payette a éprouvé une «immense fierté» de «voir une femme qui brisait le plafond de verre», raconte celle qui a dirigé le Québec de 2012 à 2014.

«Elle disait "maintenant, c’est à toi d’aller au bout de ce que tu es, de tes convictions, de ton engagement."»

Malgré les avancées, Mme Marois croit tout de même que le travail n’est pas terminé.

 

«Ça prend d’autres Mme Payette, d’autres femmes qui s’investissent, qui croient qu’il est possible de changer les choses», dit-elle.

Elle se dit très heureuse de ce qu’elle voit à cette élection, où on compte un grand nombre de candidates et elle espère qu’un grand nombre sera élu.

«C’est une bataille qui n’est pas terminée. Elle sera terminée lorsqu’on trouvera normal d’avoir une femme première ministre, d’avoir la moitié des femmes formant le conseil des ministres, d’avoir des femmes à la tête des très grandes entreprises.»

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