Des résidents sous le choc, une région dévastée par les vents d’environ 200 km/h: la deuxième catastrophe à frapper Gatineau en à peine 1 an et demi a été d’une telle ampleur que les chefs des partis ont suspendu leur campagne, samedi, pour venir soutenir la population ébranlée.
«Tout le monde à un toit, mais ce n’est pas le toit que la plupart souhaitaient», reconnaît le maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin en entrevue sur les ondes de LCN, moins de 24 heures après le passage des éléments destructeurs.
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À la suite des inspections de sécurité menées dans la nuit de vendredi à samedi, les autorités ont organisé une opération samedi après-midi dans le but de ramener la très grande majorité des Gatinois dans leur domicile.
«On a analysé chacun des édifices, précise-t-il. Il y a des édifices où les pompiers accompagnent les gens pour qu’ils puissent aller chercher leur animal domestique ou des biens de première nécessité, comme leur portefeuille et objets particulièrement précieux. Malheureusement, certains édifices ne sont pas accessibles, ils sont dangereux autant pour nos pompiers que pour les citoyens», ajoute le maire, qui peut compter sur les services de la SPCA lorsqu’un animal de compagnie est en cause.
Autre nuit au cégep
Dans bien des cas, sans surprise, les résidents ne retrouvent cependant pas leur logement dans l’état où était avant le passage de la tornade. «Une maison qui est maganée, mais une maison qui est habitable, insiste M. Pedneaud-Jobin. Même s’il n’y a pas nécessairement l’électricité, au moins, les gens sont chez eux, dans leur environnement.»
Par contre, plusieurs sinistrés sont loin d’être au bout de leur peine. «Là où c’est plus difficile, c’est ceux qui vont passer une autre nuit au cégep. Ils ne pourront pas retourner pour des semaines, sinon des mois, dans leur maison», relate le maire, dont l’administration aura pour tâche d’informer les citoyens touchés relativement aux mesures mises de l’avant pour affronter les prochains jours.
Pour le maire Pedneaud-Jobin, l’annonce du gouvernement du Québec de verser 1 million de dollars à la Croix-Rouge représente donc une «bonne nouvelle, un premier pas» qui donne à l’organisme «les moyens de prolonger son mandat» au-delà des 72 premières heures où il intervient normalement. Car pour de nombreux Gatinois, le cauchemar n’est pas encore terminé.