Malgré la dévastation laissée par la tornade de force 2 à Gatineau vendredi soir, le Québec a connu une saison des tornades relativement tranquille, a rappelé le météorologue Gilles Brien.
Depuis le début de la saison, seules trois tornades ont été enregistrées dans la province. «D'habitude, il y a une demi-douzaine de tornades qui touchent le Québec [...]. C'est une saison très faible cette année. Même aux États-Unis, il y a eu 70 % moins de tornades», a expliqué M. Brien sur les ondes de LCN, dimanche.
Le météorologue attribue ce phénomène aux canicules qui ont marqué l'été. En effet, la formation d'orages violents pouvant déboucher sur une tornade passe par une rencontre entre des masses d'air chaud et froid. «Avec tout ça, vous allez bâtir des conditions pour avoir des orages très puissants. [...] Aussitôt que ça se réchauffe, les phénomènes climatiques se calment», a mentionné M. Brien.
«Ce n'est pas saisonnier d'avoir des tornades en septembre. On les connaît généralement à la fin du printemps», a-t-il renchéri en expliquant qu'avec l'arrivée de la chaleur et des canicules, les conditions deviennent moins propices à leur formation.
Réchauffement climatique
Les changements climatiques, mis en cause pour expliquer de nombreux phénomènes météorologiques, n'auront pas nécessairement d'impact sur la formation de tornades.
«Le réchauffement climatique va accélérer les phénomènes violents, mais pas tous. On ne peut pas mettre tout dans le même sac et dire que les tornades, les ouragans vont augmenter», a expliqué M. Brien, en mentionnant qu'aux États-Unis, on observe une recrudescence du nombre de tornades de faible intensité, mais pas des plus puissantes.
«Le réchauffement climatique, c'est plus de pluie abondante, plus d'orages puissants. L'activité orageuse augmente. Pour chaque degré d'élévation de température, on a 6 % plus d'orages», a détaillé le météorologue, en citant des études de la Nasa.