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Des sinistrés devant l’inconnu à Gatineau

FD-TORNADE-GATINEAU

JOEL LEMAY/AGENCE QMI

Des centaines de sinistrés de la tornade qui a ravagé un quartier de Gatineau vendredi ne savaient toujours pas dimanche quand ils pourraient retourner chez eux.

« On m’a dit que ça prendrait une semaine. C’est long de dormir dans son auto tout ce temps. Par chance, je peux aller chez mes sœurs », soupire Aurel Proulx dont le logement était pourtant intact.

Dimanche, les 237 sinistrés qui ont été hébergés au Cégep de l’Outaouais ont été transférés au centre communautaire Père Arthur-Guertin dans des autobus de la Société de transport de l’Outaouais.

Cent lits de camp

En après-midi, des dizaines de sinistrés aux visages longs attendaient patiemment de s’enregistrer auprès de la Croix-Rouge. Entre les tables longues disposées dans le centre, des enfants couraient entre des familles visiblement au bout du rouleau.

Accidents graves

L’organisme prévoyait y loger une centaine de personnes sur des lits de camp dimanche soir. Plus d’une cinquantaine de chambres d’hôtel avaient aussi été mises à la disposition des familles avec de jeunes enfants et des personnes âgées.

« Tout ce qu’on a, c’est le linge qu’on a sur nous, donc désolé si ça sent », a lancé à la blague Normand Côté. Lui et sa femme ne savaient toujours pas quand ils pourraient retourner à leur appartement après être partis en trombe après la tornade en emportant avec eux leur petit chien.

Déjà, les résidents de la « zone rouge » où des toits de maison ont carrément été arrachés ont été avertis qu’ils ne pourraient pas y retourner dimanche soir, même pour aller chercher des vêtements.

« Vous risquez des accidents graves [si vous tentez d’y retourner] », a averti le chef du service incendie, Denis Doucet, devant une foule bruyante.

« Des écorchures, ce n’est pas grave, mais recevoir un mur de brique dans le dos ou passer à travers le plancher [...] ce n’est pas drôle », a-t-il ajouté.

La réintégration complète de ces résidents pourrait prendre plusieurs mois, alors que certains bâtiments devront être reconstruits en partie et d’autres en totalité.

Pas d’eau ni d’électricité

Pour d’autres, ce n’était qu’une question de temps avant que les autorités complètent leurs vérifications, puis redonnent la responsabilité des bâtiments au propriétaire. Une autre sinistrée rencontrée sur place, Josée Millette, ne se faisait toutefois pas d’illusions.

« Il y a deux ans, je m’étais retrouvée dans la même situation après qu’un feu a endommagé mon immeuble à logement et j’avais été hébergée cinq jours par la Croix-Rouge », a-t-elle expliqué.

Même si son logement était intact, elle craignait de ne pas pouvoir y retourner avant de devoir rentrer au travail lundi.

De son côté, Elhachemi Bensalem espérait un retour rapide de l’eau et de l’électricité dans sa maison, tout en remerciant le ciel qu’elle n’ait pas été endommagée. « Avec ma femme qui est enceinte et mon garçon de 2 ans et demi, il faisait beaucoup trop froid pour rester là », s’inquiétait le père de famille.

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