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L'industrie du cannabis se prépare fébrilement

Les principaux acteurs de l'industrie du cannabis au pays sont réunis cette semaine à Montréal.

Plusieurs discussions porteront sur le fait que le Québec sera à la traîne par rapport aux autres provinces.

Great White Canada Growers, une entreprise de Montréal, y fera pousser 15 000 kilos de cannabis par année dans un ancien entrepôt, qui a été vidé, nettoyé.

«C'est un système hydroponique. C'est un des meilleurs au monde», assure Peter Schissler, président de Great White Canada Growers.

Il s’agit d’un investissement de 30 millions de dollars pour transformer l'endroit en centre de culture.

«Nous avons un récolteur expérimenté de 25 ans. Et, lui, son focus, c'est de faire du cannabis de haut de gamme, un super haut de gamme», explique M. Schissler.

Plus de 100 milliards ont été investis depuis un an dans l'industrie du cannabis. L'Ontario, en particulier la région de Toronto, accapare le gros des investissements. Quant au Québec, il tire de la patte.

«De tous les licenciés qui existent au Canada, seulement 7 à 8% existent au Québec! Alors, avec une population de 25% du Canada au total, nous sommes sous-développés à ce moment», soutient le président de Marketing Initiatives, Howard Barrett.

Dans cet hôtel du centre-ville, des experts et des représentants de l'industrie se réunissent jusqu'à vendredi dans le cadre de la Semaine du cannabis.

«Première chose qu'on va leur dire, c'est de ne pas tomber dans le piège d'embaucher n'importe qui parce que c'est difficile à trouver, la main-d'œuvre, affirme Yvan-Marcel Boily, de Profilesoft. On a beaucoup de main-d'oeuvre immigrante qui est disponible. On a encore de jeunes personnes et des personnes qui sont en fin de carrière qui seraient probablement intéressées par ce type d'industrie là.»

Outre le cannabis tel qu'on le connaît, il y a également tous les produits dérivés, tels que les boissons et la bière. Ce marché s'annonce extrêmement lucratif.

«En ce moment, il y a une bulle qui se fait là-dessus. Et c'est sûr et certain que tout le monde veut être le premier à découvrir les nouveaux produits qui sortent. On est en phase de déprohibition.»

L'industrie du tourisme doit aussi s'adapter. 420 Tours est une jeune entreprise qui va travailler de concert avec les voyagistes.

«Ce que, nous, on veut absolument éviter, c'est les mauvaises expériences, souligne Alexis Turcotte-Noël, de MTL 420 Tours. Dans le sens où, bon, tu arrives et, là, à ton hôtel, tu te fais chicaner parce que tu as fumé un joint devant l'hôtel et tu ne l’as pas fumé au complet. Ça sent fort. Bien, nous, on veut éviter ce genre de situation là, que ça n’arrive pas sur TripAdvisor.»

-D'après un reportage de Michel Jean

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